Death Race au Far West
Un album de course poursuite comme la série les maîtrise. D'un côté Lucky Luke protège le convoi de nitroglycérine, de l'autre une compagnie rivale à ses employeurs cherche à le détourner, et les...
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le 1 nov. 2018
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BD franco-belge de Lo Hartog Van Banda et Maurice de Bevere (Morris) (1987)
Autant le dire tout de suite, cet album est complétement différent des autres Lucky Luke de la saga. Non pas que l'univers soit changé : il s'agit avant tout de grand ouest, de desperados, d'attaques de trains, de Lucky Luke et de son fidèle destrier ; mais la narration et le rythme n'ont rien à voir avec le autres albums. Bilan : cela fait du bien, car c'est bien fait en plus d'être drôle.
L'histoire tourne autour de deux compagnies de chemin de fer qui se détestent et dont l'une la Central Pacific souhaite utiliser des bâtons de dynamites pour accélérer l'avancée du rail. La seconde, l'Union Pacific a envie de mettre des bâtons dans les roues de la première. La poudre sera très vite volée, du coup, la CP va recourir à la Nitroglycérine, titre de l'album. Lucky Luke va bien évidemment être du côté de l’agressé en escortant le convoi.
Les Dalton seront comme toujours en cavale et pensent qu'un convoi aussi protégé ne peut que transporter de l'or. Avec un florilège de personnages secondaires (un capitaine de bateau, son marinier, un croque-mort, un guichetier de gare, et d'autres gangsters), cela va donner un joyeux bordel.
Mais ce qui marque c'est surtout le rythme qui est particulièrement enlevé de la première à la dernière case ; avec un récit bourré d'actions et des protagonistes pratiquement constamment en mouvement. On retient la très belle planche 12 et suivantes, utilisant souvent le travelling ou encore la case 1 de la planche 16, superbe avec Lucky au premier plan dégainant sur le train au second plan.
Du coup cet album se lit très vite, mais ce n'est pas grave, il faut le prendre comme tel, presque comme une grande pièce de théâtre. Car il y a du burlesque et du suspens, notamment quand les Dalton sont toujours tout près de faire péter le cadenas de la Nitro.
A propos Dalton, ils sont excellents, les mettant quasiment au même niveau que leurs meilleurs albums comme Les Daltons se rachètent ou Les Daltons dans le blizzard, bien qu'ils aient un rôle plus secondaires ici. Avec des passages hilarants de Joe et Averell tout du long et notamment planche 30.
Finalement c'est un peu le début de l'album qui laisse perplexe avec :
- les 4 premières planches sans Lucky Luke, choix audacieux mais qui ne paie pas
- des choix de personnages hasardeux (le capitaine Red Buff mal utilisé et son perroquet répétant "Salut Poupée" 10 fois dans l'histoire, pourquoi ??).
- aussi en planche 7, Lucky se sépare de Jolly car la mission est dangereuse, c'est plutôt contre-intuitif...connaissant certes la nature protectrice de Lucky mais sachant aussi que Jolly est son compagnon de route le plus fiable.
Pour les clins d’œils : moment étonnant de Lucky Luke qui prend une dame sur son Jolly (planche 33) et la dernière case de l'album voit le guichetier saboté sa nouvelle gare en anticipation de l'arrivée du train. Un procédé excellent déjà vu par Barbe-Rouge qui saborde son nouveau bateau de pirates voyant arriver Asterix et Obelix au loin dans Asterix et Cléopatre.
Au final, une histoire composant entre le bon Des rails sur la prairie pour son contexte ferroviaire, mais plutôt proche du plus décevant Sarah Bernhardt dans la construction et le rythme. Il prend le meilleur des deux pour offrir un scénario original et vivant ; un pari réussi donc, c'est suffisamment rare pour le souligner et l'apprécier.
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le 2 avr. 2024
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