Au départ, Yorrick, à part être affublé d'un prénom de personnage shakespearien, est un slacker américain comme il y en a plein dans les séries. Après un événement pas véritablement connu, il devient le dernier représentant du genre masculin sur Terre. Comme c'est flippant comme situation, il va d'abord essayer d'aider le gouvernement US à élaborer un truc pour que la génération de femmes actuelles ne soit pas la dernière que la Terre porte, et puis ensuite, comme il est romantique, il va partir à la recherche de sa petite amie bloquée quelque part en Australie.
Derrière ce scénario, il y a Brian K Vaughan, génie américain de l'écriture, à qui l'on doit aussi Ex Machina, et quelques uns des meilleurs épisodes des saisons 3, 4 et 5 de Lost. Pia Guerra au dessin met en scène l'histoire dans des décors un peu vides, choses qu'elle compense en dessinant très bien les personnages.
Le mythe du dernier homme sur Terre est un truc sassé et ressassé. Vaughan s'en sort brillamment en mettant tout ça dans un contexte actuel, et pas spécialement apocalyptique (les femmes ont survécu, seuls les hommes sont morts). Par ailleurs, en parsemant l'histoire de situations vraiment drôles et de références tirées de la culture pop, il mène vraiment bien son récit et plonge le lecteur un peu plus dans les aventures de Yorrick et 355, à grands renforts de cliffhangers qui font toute la différence.
A savourer si possible en VO, pour ne pas passer à côté des jeux de mots. Sinon, la traduction française est correcte.