Jodorowski nous fait du Shakespeare ?
Notons tout d'abord le graphisme, souvent beau mais un peu froid (bien que ce soit sans doute volontaire) de Liu, exacerbé lors de (trop rares) scènes de bataille, et penchons nous sur le récit et son écriture.
On est dans du pur récit mythique : l'accès au trône, les thèmes d'inceste, les jalousies, les vengeances, la castration... Jorodowski livre un récit très dense mais qui ne prend pas le temps de poser ses protagonistes, reste trop superficiel, détaché, froid, pour vraiment toucher. On a l'impression de voir une histoire mythique se dérouler (tous les thèmes sont présents) mais on reste finalement assez loin. Mais cet éloignement est sans doute voulu, afin de donner l'impression d'une histoire inaccessible, éthérée.
Mais du coup, difficile de s'identifier... et la lecture est un peu aride.