Étrange concours de circonstances pour moi que d'enchaîner, après "Le Quartier de la Lumière", avec cet ouvrage qui en reprend le concept. Ici, on virevolte au gré des chapitres (J'aurai d'ailleurs préféré qu'il n'y ait aucun découpage, cela aurait fluidifié l'ensemble) pour découvrir l'histoire d'adolescents perdus dans leur vie. Une chronique sociale comme on les aime, et comme on aime les observer du coin de l'œil.
En effet, ces jeunes étant aux portes d'un nouvel âge, ils leur faut faire des choix qui seront déterminants pour leur futur. Si l'un des personnages semble être complètement à la dérive, d'autres se questionnent sur leurs façon d'être. Le récit offre une vision assez tendre de cette jeunesse en proie aux questions sans réponses d'un avenir incertain, sans cependant chercher à entrer pleinement dans les thématiques qu'il propose. Contempler un bassin d'eau sombre est une chose, en remuer le fond et en observer les ondulations en est une autre !
L'aspect fugace propre à la jeunesse dont je fais partie est une chose à chérir, car on ne vit pas deux fois cette période, et c'est bien là le vibrant message que fait passée l'auteur en conclusion de son récit. Graphiquement simple et sans fioriture, avec son trait doux, il y a matière à suivre l'évolution du travail de l'auteur sur ses futures créations.
Tout cela m'a donné envie d'une tasse de thé blanc Yuzu...