Pour être honnête, cela ne faisait que quelques temps que je m'intéressais à la Gouges, comme ont eut pu le dire dans le passé, de son vivant. Je crois que c'est plus cette lecture qui est venue à moi que l'inverse, au hasard la soirée d'inauguration du Salon du livre où je m'étais promise de ne rien acheter cette fois, et pourtant...
Et pourtant, sur le stand Castermann, il m'a semblé évident que je ne partirai pas sans.
Comme c'est bon parfois de rompre les promesses!
De dévorer une biographie rendue plus que digeste: savoureuse, grâce à des dessins, non excellents, mais expressifs et subtils à souhaits. De plonger au cœur du XVIIIè et de se laisser surprendre par son ambiance insufflée par de simples paroles, réflexions, plus saisissantes qu'un cours d'histoire.
De palper de pages en pages la condition des femmes et des noirs.
Et enfin, le courage et la dévotion qu'il fallait pour affirmer ses idées, lorsque contraires au grand courant de pensée d'alors. Cette femme n'était pas une sainte, ni n'avait spécialement raison sur toute la ligne quant à ses idées politiques, mais il nous faut impérativement retenir d'elle sa force et la prise de conscience qu'elle a su offrir aux femmes sur leur place dans la société.
Quand un changement profond est nécessaire, il est de toute façon absurde de demander à un être de le porter seul sur ses épaules. Les chances de réussites et la qualité du résultat seront bien supérieures si l'éveil des conscience se fait de parts et d'autres afin que les forces intellectuelles se mobilisent. Olympe de Gouges a été de celles-ci qui a participé à faire bouger l'immuable.
Objectif qui est toujours aujourd'hui d'actualité, ne l'oublions pas.
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