Nouvelle série spatio-temporelle pour Mari Yamazaki avec Olympia Kylos. A première vue, on peut penser qu'elle ne s'est pas vraiment foulée car elle reprend exactement le même schéma narratif que dans Therma Romae. Vous prenez un grec à la place d'un romain, vous saupoudrez de sport au lieu des thermes et vous avez sa nouvelle série. Tout comme Lucius Modestus, le héros de Thermae Romae, notre héros Démétrios ne maîtrise pas ses sauts temporels de sa Grèce antique vers le Japon de l'après-guerre (les Jeux Olympiques de Tokyo de 1964 en l'occurrence). Bon ce brave Démétrios est un peu énervant à se lamenter pour un rien et à subir en permanence sa destinée mais je sens qu'il va finir par être attachant. de plus, étant passionné de sport (plus que des thermes publics en tout cas je dois le concéder), l'intrigue m'a plu notamment son approche sur le développement de la vision moderne du sport et sa comparaison avec sa dimension antique. Elle permet également de revisiter l'histoire du sport et l'épreuve du Marathon dans ce premier tome, l'occasion de croiser la légende Abebe Bikila et l'athlète japonais Kōkichi Tsuburaya qui sauva l'honneur de l'athlétisme japonais mais dont la destinée fut tragique. J'espère que dans les prochains tomes, d'autres épreuves mythiques seront également revisitées. En revanche, c'est quand même cocasse qu'un grec de l'antiquité découvre les Jeux Olympiques modernes au Japon et notamment l'épreuve du Marathon directement inspiré d'un épisode antique. Il faut reconnaître un certain talent à Mari Yamazaki pour ce genre de petit clin d'oeil de l'Histoire, ce qui permet d'être plus indulgent avec certaines facilités qu'elle emprunte car Olympia Kyklos reste une lecture fraiche et sympathique et ça fait du bien.