Une bande dessinée à l'esthétisme soignée qui flirt avec l'onirisme par moments.
On sent un travail de fond derrière concernant la personnalité dévorante qu'était ce génie incompris d'Hollywood nommé Orson Welles.
J'ai aimé cette peinture mélancolique et assez noire de ce personnage qui a vécu tel un paria alors qu'il avait grimpé les marches très vite avec son chef d'oeuvre Citizen Kane chez la R.K.O à 23 ans.
S'ensuivra des périodes de chasse aux sorcières, de vaches maigres , de licenciements successifs, d'échecs commerciaux, de publicités pour quémander de l'argent...et de finir en Europe, loin d'un monde qui n'a pas voulu de son talent.
Toute la bande dessinée parle de ce sujet : faut-il trahir son talent à des fins commerciales ?
J'ai aimé le fait aussi qu'il n'ai pas aimé par les nouveaux réalisateurs en vogue du Nouvel Hollywood qui ne l'emmènent pas dans leur cercle (normal car après tout le Nouvel Hollywood commence vers 1967 et Orson Welles tournait déjà début années 1940 donc il est arrivé trop tard ).
La fin de l'histoire de ce gros bonhomme plein de tristesse et d'aigreur vers la fin de sa vie est assez tragique au final.
Maintenant voilà la BD ne propose pas autre chose qu'un biopic, et on va pas se mentir ce n'est pas toujours exaltant.
7/10