Pour écouter notre podcast sur le sujet : Bit.ly/5DCmigy
Quelque part sur Terre, une pensée traverse l’esprit de quelqu’un…
« Si la moitié de l’humanité venait à disparaître, combien de forêts
pourrait-on sauver ? »
« Et si 99% de l’humanité venait à disparaître, les rejets de la
pollution diminueraient-ils de 99% ? »
Une pensée traverse l’esprit… « Il faut protéger l’avenir du vivant. »
Parasite commence par ces mots. Et c’est peut-être la première chose qui rend ce manga de Hitoshi Iwaaki si moderne : la radicalité de son sous-texte écologique et social. Car si le récit commence comme un manga relativement léger racontant l’évolution d’un adolescent frappé par une “invasion” fâcheuse, on est vite happé par la profondeur et la richesse des thématiques qu’il brosse. Survie, deuil, rapport aux institutions, place de l’homme face à son environnement… Hitoshi Iwaaki a l’art et la manière d’aborder autant d’épineux sujets intelligemment et sans manichéisme, mais surtout avec le souci permanent de surprendre son lecteur.
Un manga hors des sentiers battus.
La modernité du manga est donc affaire de fonds, mais aussi de forme ! Car bien avant les Yoshihiro Togashi (Hunter X Hunter) et autres Tatsuki Fujimoto (Fire Punch, Chainsaw Man) – n’oublions pas que Parasite a commencé en 1988 au Japon ! –, Iwaaki avait déjà ouvert la brèche d’un véritable décloisonnement des genres. En matière de ton, de trait ou de narration, le manga partage beaucoup de points communs avec des œuvres contemporaines. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard que le manga, comme son auteur, fasse l’objet d’un véritable culte parmi les auteurs et lecteurs d’aujourd’hui.