Marseille, 20 ans après, Jean-baptiste se souvient.
A l'occasion d'une fouille archéologique, on retrouve le corps de Marie, une de ses étudiantes en lettres avec qui il a vécu une histoire d'amour passionnée et dont on l'a accusé du meurtre lors de sa disparition.
Marie, forte et fragile à la fois.
Il se souvient, il a pourtant tout fait pour l'oublier... jusqu'à consulter un marabout, bien démuni devant cette demande assez inhabituelle... qui aura des conséquences plutôt inattendues.
Non seulement Jean-baptiste n'oublie pas, mais l'amnésie gagne la ville.
Premier indice que quelque chose ne tourne pas rond, le boulanger perd son accent.
Peste blanche, c'est le nom trouvé pour cette amnésie collective par le juge qui menait son procès et finit par lui demander de l'aide.
Car que faire quand quand les oiseaux perdent leurs ailes, quand l'homme retourne à l'état de bête, ne se souvient plus de qui il est?
De ce qu'humanité veut dire?
Parallèle entre cette peste blanche et la peste noire qui sévit à Marseille au 18ème siècle, engendrée par la cupidité des marchands et armateurs.
Fin et cultivé, sans jamais être pédant, Peste blanche nous parle d'amour, de littérature, d'histoire, et de mémoire.
C'est un roman graphique d'une grande élégance, dont le graphisme un peu flou, met en valeur la force des personnages.
Cette spécificité m'a fait penser à "la 27ème lettre" dont le dessin et la colorisations en apparence naïfs ne font qu'accentuer la force et la dureté de l'histoire.
A découvrir d'urgence!