Œuvre du giga-génial Warren Ellis, Planetary nous conte l’histoire, au tournant du millénaire, d'une équipe de super-héros bien particulière.
Formés d'Elijah Snow, au passé mystérieux wink wink et disposant de pouvoirs sur le froid, de Jakita Wagner, à la force surhumaine et du Batteur, contrôlant les machines, on ne peut comparer Planetary à la Justice League ou aux Avengers. En effet, s'ils peut leur arriver de combattre occasionnellement pour la Vérité, la Justice et patin-couffins, leur fonction se rapprocherait plus d'archéologues, mais d'un type bien particulier, puisqu'ils explorent les mythes du XXème siècle.
De la même manière qu'Alan Moore dans sa League des Gentlemens Extraordinaires explorait l'univers des héros victoriens (avant d'étendre tout cela, à la faveur du Black Dossier aux personnages de fiction en général) ou, dans le domaine du roman, des auteurs comme Philip José Farmer ou Kim Newman ( Anno Dracula), Planetary explore l'univers de la pop-culture du XXème siècle, issus des comics (Batman, Les 4 fantastiques) des pulps (Doc Savage, le Shadow) ou des icônes culturelles (Tarzan, Godzilla).
Tout cela pourra agacer évidemment, et l'on peut reprocher à Ellis de ne faire reposer certains épisodes sur des aspects "méta", mais la lecture de l’œuvre en entier reste plaisante, emplie de références, et captive assez pour laisser désirer la suite.
A notre, deux épisodes bonus, l'un assez anecdotique mettant en scène The Authority et l'autre rendant hommage à Batman, beaucoup plus inspiré.