Dur d’adapter un chef d’œuvre
Vite confus, au point qu’il est délicat de s’accrocher. Alors on essaie car c’est quand même préfacé par Bordage lui-même. On essaie mais on n’y arrive pas.
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le 19 oct. 2020
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BD franco-belge de Algésiras et Philippe Ogaki (2005)
Je suis un grand amoureux du roman de Bordage. La poésie de cette histoire d'amour dans le premier tome de sa trilogie m'avait bouleversé tandis que les idées brillantes s'enchaînaient. Puis Terra Mater faisait gagner l'empire du mal en bon second opus. Le troisième tome réalisait le tour de force de rassembler 12 guerriers d'horizons divers, tous avec des histoires différentes à découvrir, dont un à la mission particulièrement horrible. Et c'était magnifique et saisissant.
Adapter un tel monument de la sf français n'était pas une mince affaire. Les autres critiques de ce site semblent d'ailleurs indiquer l'échec d'une telle opération. Sauf que je ne suis pas d'accord. La transposition en bande dessinée se montre réussie. Certes on perd en informations, en narration et en découverte du monde, mais il s'agit d'adapter non de faire un copier coller. Ce qu'on gagne en retour est une histoire qui va à l'essentielle de l'oeuvre de Bordage: les sentiments.
Tandis que l'ancienne république galactique s'effondre laissant place à un Empire dominé dans l'ombre par les mystérieux Scaythes d'Hyponéros et dans la lumière par la tyrannique religion du Kreuz, une femme fuit les agents à ses trousses. Belle, originaire de Syracusa, elle possède un secret capable de sauver l'univers, un pouvoir apte à arrêter l'expansion du mal. Désespérée, elle atterrit sur Deux saisons, planète hostile et perdue dans la périphérie de l'univers connu. Sans argent, elle supplie un homme de la laisser utiliser le téléporteur local. Elle s'appelle Aphykit, lui se nomme Tixu Oty. Sa vie ne valait rien, il se croyait condamner à boire tout en veillant à son poste minable. Elle a allumé une flamme en lui, un feu que même les dieux lézards surent reconnaître, et il partit à travers l'univers pour la rejoindre et l'aimer. Ensemble, ils seront les guerriers du silence, les premiers parmi les 12, les derniers hommes libre dans une dictature aux noirs desseins.
La bd passe par tous les moments forts de cette relation, elle sublime le parcours chaotique de Tixu et nous donne par bien des silences sa pensée et sa personnalité. La narration est parfaitement maîtrisée, avec quelques mises en scène puissantes. La toile de fond se comprend pour les fans du roman et pour les nouveaux lecteurs s'ils s'accrochent. Le dessin illumine quant à lui l'imaginaire de Bordage par une palette de couleurs parfaitement adaptée et une simplicité sincère. J'aime particulièrement la représentation de l'antra – le son de vie – ainsi que les visages des personnages.
Le plus gros défaut de ce cycle de bd fut son manque de succès. Les quatre tomes parus adaptent uniquement le premier roman de Bordage, pour le reste il faudra se satisfaire des livres.
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Créée
le 15 mai 2016
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Vite confus, au point qu’il est délicat de s’accrocher. Alors on essaie car c’est quand même préfacé par Bordage lui-même. On essaie mais on n’y arrive pas.
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le 19 oct. 2020
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je mets cette note car je suis un fan du roman... Après, c'est toujours difficile de voir notre imaginaire parasité voire trahi par la version ou la vision d'autres personnes.... Espérons que les...
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le 6 févr. 2011
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