Psycho Busters par Underwriter
Un nouveau shonen vient enrichir la jungle déjà étouffante du monde des mangas, et pour se faire une place dans tout ce brouhaha, ce n'est jamais simple. « Psyho Busters » tente sa chance, après tout, pourquoi pas, encore faut-il avoir ce petit « je-ne-sais-quoi » qui fera la différence. En tout cas, pour Pika, ce titre semble avoir ses chances puisqu'ils ont décidés de le publier. J'ai donc décidé de lui donner sa chance en le lisant...
L'histoire :
Kakeru est un lycéen tout ce qu'il y a de plus standard. Il vit avec sa famille dans une maison de banlieue, il aime les animés, les mangas, les jeux vidéos... et n'a jamais assez de temps pour s'éclater avec ses passes temps favoris. Jusqu'au jour où toute sa petite famille lui laisse la maison pour lui tout seul. Il va pouvoir vivre le panard total, vivre en autarcie comme un grand, et glandouiller sec en foutant le souk ! Mais il a à peine le temps de profiter de ses nouvelles libertés qu'une étrange jeune fille apparaît de manière spectrale dans son salon, et le guide jusqu'à une maison abandonnée.
Là, il va faire la rencontre d'un groupe d'ados hétéroclites semblant posséder d'étranges pouvoirs... et demandant l'aide de Kakeru ! Notre jeune héros, tout d'abord réticent, va alors s'embarquer malgré lui dans une incroyable aventure où est censé se révéler sa destinée : changer le monde...
En Gros :
Bon, c'est ce qu'on peut appeler un classique parmi les classiques du shonen : bastons, héros qui s'ignore, destinée héroïque, filles pulpeuses et peu farouches à l'opulente poitrine, bref... on ne parle plus de ficelles scénaristiques, mais de câbles, voir de poutres. Selon la manière de mettre en scène un tel scénario, on peut tout de même obtenir une histoire sympathique. Mais là franchement, on se fait chier, et on voit tout venir à des kilomètres... C'est bien la peine de monopoliser un scénariste à plein temps ( Yûya Aoki ) pour ça, autant laisser le dessinateur s'occuper du tout...
Quand au dessinateur justement ( Akinari Nao ), ben c'est service minimum. Le style est un semi-réaliste que l'on ne différencie pas d'un autre shonen moyen, le design des personnages est tout sauf recherché, et les visages autant que les caractères s'oublient dès que l'on a refermé le livre. Les personnages sont presque des poseurs, il n'y a aucune prise de risque...
Évidemment, le manga en lui même n'est pas non plus catastrophique, c'est juste un titre tellement moyen et sans saveur que vous avez en lisant « Psyho Busters » la même sensation que manger une salade sans vinaigrette. C'est insipide et filandreux.
Bref, « Psyho Busters » ne marquera pas le monde du manga, et ne mérite pas que l'on s'y attarde. Sauf si vous avez des sous à dépenser et que vous collectionnez de manière compulsive tout ce qui sort.