Grand fan d'Andreas pour ses scénarios complexes et ses histoires pleines d'ambiance, j'attendais peut-être un peu trop de cet album que j'ai trouvé un peu trop superficiel et trop court.
Au niveau du dessin et des couleurs, rien à dire. C'est le style récent d'Andreas assisté des couleurs d'Isa Cochet : j'aime, les compositions et les mises en page sont excellentes, les décors sont un peu désertiques mais c'est joli.
Au niveau du scénario, pas d'intrigue complexe ou de mystères à résoudre comme dans la majorité des oeuvres d'Andreas, c'est une oeuvre à peu près historique (dans le sens où les noms, celui de Guernica par exemple, ont été modifiés pour ne pas avoir à assurer une conformité historique trop précise) qui est racontée de manière linéaire sur une période de 2 jours. L'ensemble du récit est basée sur les personnages de diverses origines et sur leurs relations. Mais le récit se passe un peu trop vite pour que ces relations se forgent véritablement. De même, l'aspect dramatique du récit est atténué par la vitesse avec laquelle les évènements sensés être dramatiques se succèdent, éliminant les personnages les uns après les autres avant qu'on aie eu le temps de s'y attacher et de manière parfois tellement rapide qu''il faut relire certaines cases une deuxième fois pour découvrir qu'untel est mort et pourquoi.
Malgré ces petits défauts qui rendent l'histoire trop superficielle et un peu trop vaine à mes yeux, le récit est bien rendu, relativement prenant et agréable à lire. En outre, l'émotion est bien passée à mes yeux en ce qui concerne le regard désemparé de l'Allemand, Ernst, quand il voit que c'est son pays qui intervient pour écraser la cause pour laquelle il se bat.