Une bd complètement marteau ? Du tout bon
Si j’avais un marteau … Claude François était un vrai visionnaire et avait déjà tout compris ; d’ailleurs sur ce coup-là voici Mjolnir tome 2 : Ragnarok , suite et fin de cette histoire de marteau et de dieu nordique avec un Thor et Loki qui se retrouvent réincarnés dans des corps d’humains afin qu’ils acquièrent un peu d’humilité.
On les avait quittés dans le premier épisode avec leur rencontre titanesque et la découverte de leurs identités prêts à se marteler les dents ; et les voici « copain-copine » dans cette suite qui annonce le grand retour de la magie dans le monde des hommes et qui va réveiller de vieilles querelles. C’est Odin qui va s’en mordre le bout des doigts car, d’un pas unis, les hommes, les nains et les elfes vont marcher sur Asgard menés par Loki et Thor ,histoire de montrer à Odin qu’ils ne sont pas contents.
Une épopée visuelle aux allures de Seigneurs des Anneaux qui revisite sous format d’un diptique le mythe des frères Thor et Loki et plaira aux fans de fantasy et saga masculine (très peu de donzelles par ici ^^)
Déjà, l’objet nous présente une belle couverture avec effet relief, brillance et tout et tout mais on ne me la fait pas à moi. J'ouvre l'objet précautionneusement et , malgré un démarrage un peu hardu (difficile de trouver le raccord scénaristique avec le premier volume) et passé ce petit doigtage et douleur rectale, l’histoire bat son plein et nous envoie vitesse v-v’ dans l’histoire.
Pierre-Denis Goux nous balance encore une fois une belle démonstration de son talent avec un choix du dessins et des couleurs particulièrement rudes, vivantes et sombres à la fois. Peru, quant à lui, nous a concocté un scénario bien charpenté avec des personnages à la personnalité beaucoup plus complexes qu'il n'y parait et une vision du mythes surprenantes qui ma fois , m'a bien titillé le kilt.
Par contre l’on sent tout de même que Goux est plus qu’à l’étroit pour raconter visuellement la fin de l’histoire ; seule solution pour s’en sortir c’est de nous servir vers la fin du récit des raccourcis, flashbacks, découpages de cases trop agressif qui font qu’au total ,cette suite divinement menée aurait bien mérité quelques pages supplémentaires afin de finaliser cette quête.Et tout cela la faute à qui ? Un peu tout le monde en fait, vu que le format de bd franco-belge essaye de publier avec un nombre de pages bien précis (ici 48 planches, la misère comparativement avec d’autres éditeurs), les auteurs qui ont accepté le challenge avec un scénario audacieux mais avec la main un peu trop lourde pour le final-cut (bande de sauvage) ?
Mais je chipote encore une fois car malgré cela, ce Thor est un des must de l'année 2013.
Un excellent opus à la hauteur du projet et qui clôturera cette sombre saga et qui introduira le nom du nain Thor dans la légende (manque plus que des chœurs féminins et je me met au Karaoké, c’est du bon !).