Moi j'aime quand même bien.
Et je vais vous dire pourquoi vous aimez toujours ca aussi malgré votre âge avancé d'adorateurs du club Dorothée ou de jeunes quand même déjà dans la vingtaine qui ne devraient plus lire ce genre de chose selon beaucoup (en plus que ce sont des vieux trucs tout moche).
D'emblée de jeu on peut dire que l'air du temps a perdu son âme d'enfant, et là je ne parle pas de l'imagerie féérique de Disney ou de la violence spectaculaire des nekketsus mais juste de la capacité à s'émerveiller, à aimer, ce qui est fait par amour.
Juste apprécier ces petites histoires pleines de bons sentiments, de sens de l'humour simple, de combats sans explosions gigantesques mais simplement avec des enchainements prenants.
Mais ce qui rend cette histoire si attachante et surtout accrochant pour encore beaucoup de lecteurs à notre décennie, c'est le rythme.
En effet celui-ci est d'une maestria sans fautes, meilleur découpage que j'ai vu dans un manga, chaque case nous amenant exactement à l'émotion-seconde que veut faire naitre en nous Rumiko.
Une bande glissée sous nos yeux de laquelle on ne peut pas s'échapper car notre esprit voudra toujours connaitre celle d'après, chacune étant si bien liée entre elles par la découpe pourtant collante de l'action de chaque aventure.
Chaque action coupée des autres mais pourtant sur une seule ligne qui donne une impression de mouvement juste bluffant pour notre oeil qui fait défiler tout ca.
Un peu comme si le rythme effréné insistait sur la puissance de chaque mouvement nous captivant donc beaucoup dans la lecture en séparant bien chaque action pour qu'elles puissent exploser complètement individuellement mais que en même temps elles le faisaient dans le mouvement vers l'après, une explosion allumant la mèche pour une autre.
Un feux d'artifices avec des fusées uniques marquantes individuellement mais qui pourtant nous forcent à rester à chaque fois pour voir, par dessus, exploser l'harmonie des feux encore plus époustouflante que ceux-ci, une multiplication entre eux à chaque ajout : une immersion esthétique de plus en plus frénétique, donnant un spectacle au final de niveau cosmique par l'exponentialité de la lancée, des étoiles pleins les yeux car les cases sont élargies pour accueillir chacun, universellement.