Critique de l’intégralité de la série.
« Ray » est une série qui met en avant son lien avec le Dr BlackJack, le célèbre chirurgien d’Osamu Tezuka. Elle est donc considéré comme un hommage ou un spin-off à cette série.
Jeune et orpheline, Ray se fait soustraire ses yeux par une organisation de vente d’organes. BlackJack la sauve mystérieusement, et la soigne. Il lui en greffe des nouveaux, améliorés d’une vision à rayon X. Elle deviendra médecin, puis elle décidera de se venger, et de retrouver ses « amis » utilisés par l’organisation.
Le début du manga est plaisant, nous assistons clairement à un hommage à « BlackJack ». L’auteur nous emmène dans des histoires sombres. Ray est indépendante, solitaire, reprend les codes de son mentor, et opère comme l’éclair. Finalement BlackJack n’apparaît aucunement dans la série, à part brièvement dans la première histoire. Dès le second volume, le ton change, l’hommage à son modèle disparait. En réalité, elle n’est pas solitaire et connaît de nombreuses personnes dans un hôpital. Ce lieu deviendra le point de regroupement de la série. L’auteur rajoute des personnages infantilisés, des petites culottes et des scènes dénudées gratuites. Les histoires sont parsemées de ficelles et de facilités scénaristiques navrantes et trop simples. Le manga n’est plus un hommage mais juste un « fan service ». Même les opérations sont fantaisistes et relèvent de la science-fiction. Certes, l’histoire avance et les chapitres se lisent facilement. Il faut avouer que par moments, la lecture nous happe et le lecteur se laisse prendre au jeu. Mais la simplicité et la résolution d’une histoire, par l’apparition d’un personnage farfelu, fait perdre tout crédit à la série.
Le dessin est correct, mais les fonds des cases, souvent vides. Les personnages sont assez simplistes, se ressemblent et semblent « vides ». L’émotion des séquences est mal retranscrite, et il est difficile de se sentir concerné par les malheurs des protagonistes.
L’édition Asuka n’est pas fantastique. Il y a bien une page et un mini poster couleur, mais de nombreuses pages mal imprimées en gris pâle gâchent la lecture. L’éditeur aurait pu faire un effort vu le prix de l’édition.
Un lecteur non exigeant à la recherche d’action et de fan service prendra plaisir à lire la série. Elle reste divertissante et concluante. Mais l’aspect commercial avec « Blackjack », et les histoires trop faciles, ne seront pas au goût des lecteurs les plus exigeants. Pour ceux qui cherchent de la consistance, passez votre chemin…
L’auteur a fait un one-shot « Ray Other Side » qui apporte des précisions sur la série. (voir la critique sur sa fiche)