La Rouge-Sang, cette jeune fille qui erre dans les couloirs du lycée, s’en prend à Azuka et ses amis les frappant d'une malédiction qui les fait revivre le même événement tous les soirs à la même heure. Mais qu'est-ce exactement et comment vont-ils en arriver là ? C’est donc en croisant La Rouge-Sang que tout bascule au lycée Ouma. Il suffit de se retrouver isolé pour qu’elle sévisse. C’est d’ailleurs ce qu’il va se passer ici avec une élève qui va donc se retrouver isolée et par la même occasion croiser le chemin de cette fillette démoniaque. Cet acte aura donc pour conséquence la mort de l’élève en question par démembrement. Eh oui, on ne fait pas dans la dentelle, la violence est de mise et ce aussi bien dans le scénario que dans les dessins. Pour se sortir de cette situation Aruka et son groupe d’amis vont devoir trouver les 8 restes d’une victime de la Rouge-Sang : Haruka. Mais voilà, durant la nuit, ils se font massacrés avant de ressusciter le lendemain pour ensuite revivre la même nuit, et ainsi de suite… Le jeu ne fait que commencer !
Il existe plusieurs points et autres règles à retenir dans Re/member afin de ne pas être piégé. Voilà quelques conseils à toutes personnes souhaitant s’en sortir :
- Si vous croisez la Rouge-Sang vous ne devez plus regarder en arrière tant que vous n’avez pas franchi les portes du lycée.
- Toute personne qui regarde en arrière est donc démembré et les 8 parties de son corps sont cachés dans le lycée.
- La victime de la Rouge-Sang réapparaît le jour suivant demandant aux élèves de retrouver les parties de son corps.
- Vous ne pouvez pas refuser une partie de chasse au corps.
- Les élèves ne meurt jamais pour de vrai pendant une partie de chasse au corps.
C’est de tout ça que seront victimes une bande d’amis dans ce premier tome qui nous propose une histoire dans le fond originale mais qui n’innove pas trop en termes de protagonistes présent dans l’histoire. Je m’explique, le groupe d’Aruka fait clairement ressortir tous les clichés du genre, comme tout film qui se veut du même genre, (Scream par exemple) avec un intello, un sportif, une bonne copine, une nunuche… bref. C’est du vu et déjà vu mais telle est la marque de fabrique.
On ressent vraiment bien la tension oppressante, violente même et je vous avoue que découvrir une gamine de 11 ans pleine de sang tenant son « doudou » fait vraiment , me concernant, ressortir une ambiance plus que malsaine. C’est vraiment glauque par moments, mais c’est ce qui peut nous plaire. Déjà le tout début nous met dans le bain avec le face à face d’Azuka et Haruka où l’on perçoit de suite que cette dernière a croisé la Rouge-Sang. Pourquoi ? En comparant tout simplement les traits de visage des deux jeunes filles. Haruka a le teint pâle, le front assombri, les cheveux raides, des yeux bien grands ouverts avec un regarg froid demandant à Azuka de « chercher son corps ». On ne peut être plus clair. Et ce n’est que le début. À plusieurs reprises la pression, l’angoisse, seront de retour. La Rouge-Sang fait vraiment peur à voir et n’y va pas de main morte pour achever ses victimes.
Les dessins sont très explicites, pleins de violence et assez gores sur certains passages. Certaines doubles pages sont d’ailleurs très percutantes, notamment une de la Rouge-Sang lorsqu’elle crie « Donnez-moi du rouge ! ». Bien d’autres passages marquent la violence de ce tome qui pose donc les bases très rapidement. On apprécie le trait de Katsutoshi Murase, bien détaillé je trouve, mais qui sur certaines trames me paraît trop sombre, avec des traits trop appuyés qui plombent un peu les vignettes. Je reproche aussi la taille démesurée de la Rouge-Sang sur certains angles de vue, alors que cette dernière n’a que 11 ans, rappelons-le. Cependant, ce premier tome est assez réussi dans l’ensemble. Je suis resté captivé tout du long surtout que l’édition proposée par Ki-oon est comme d’accoutumé réussie avec du papier de qualité très clair et bien épais.
Ce premier tome m’a bien plu, la tension est bien menée et le gore bien retranscrit. Je dirais même que certaines scènes peuvent même s’avérer dérangeantes. Avec toute cette violence, le côté graphique reste bon dans l’ensemble, on ne tombe pas dans une flopée de sang sans fin, voire démesurée. L’atmosphère est pesante et palpitante à la fois au fur et à mesure de la lecture, ce qui fait que Re/member n’est pas à mettre entre toutes les mains.
« La Rouge-Sang porte bien son nom et ce dès les premières pages. On est vite mis dans le bain. Un bain de sang à la violence maîtrisée par Katsutoshi Murase ! »
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