Et il aura donc fallu attendre la conclusion pour voir enfin le run de Grant Morrison proposer quelque chose de transcendant. Alors peut-être que c’est justement parce que c’est la conclusion, tous les éléments développés jusqu’à présent y trouvent enfin leur place et on a droit à un grand final entre Batman et Talia et que personne n’est épargné. Peut-être aussi parce que le rythme et la dynamique de cet ultime arc est mieux géré, mieux dosé, que le dramatique a enfin la possibilité de prendre toute son envergure. Alors oui, on retrouve quand même encore quelques délires ici et là, le dernier numéro nous laissera un peu sur notre faim dans le sens ou la résolution est un poil trop facile. Cependant, l’action sera au rendez-vous et on dévorera complètement cet ultime arc. Parce que qu’il fait également figure de point final à l’aventure Batman chez Grant Morrison, et que cela se ressent à presque chaque page. L’épilogue sera d’ailleurs très bien dosé à ce niveau, avec la confirmation de ce que tout le monde savait déjà plus ou moins.
Bref, une conclusion qui s’avérera au final la meilleure partie de ce run, avec une histoire et des personnages qui réussissent enfin à être exploité à plein potentiel. En revanche, j’admets que je ne suis pas trop fan des dessins, bien que le découpage des planches soit une nouvelle fois très efficace et que certaines cases restent quand même bien marquantes.