Ce tome commence par une histoire d'une 40aine de pages avec Batman et le Spirit. Cette histoire sans originalités a été écrite par Jeph Loeb a reçu un Eisner Award. Franchement il n'y a rien à dire sur cette histoire tellement c'est vide. Alors certes c'est peu être un hommage à l'age d'or, mais bon faut pas pousser avec les histoires bateaux pleine de stéréotypes...
Les 4 autres suivantes histoires sont issues de la série régulière The Spirit (commencée en 2007) écrites et dessinées par Darwyn Cooke. Le Spirit a l'avantage d'avoir dans son univers des femmes fortes et avec une histoire intéressante. Ici ce concept est repris sans brio malheureusement, l'histoire avec P'Gell aurait pu etre mieux écrite, plus touchante, mais non on se contentera de personnages qui restent au fond enfantins comme le dessin et par conséquent le scénario. Ebony heureusement pour lui n'est plus autant représenté de façon raciste (Will Eisner s'en est voulu après), Ellen la femme du Spirit est toujours autant inutile. Cette version n'apporte donc aucune amélioration scénaristique par rapport à l’œuvre de Will Eisner qui elle était un peu plus adulte, notamment à travers la présence de Sand Saref qui n'est pas dans ce tome. Le ton se veut donc principalement enfantin avec une histoire apparemment sans ambition tendant presque à rendre possible une lecture désordonnée. L'auteur ne nous offre pas non plus le jeu que faisait parfois Will Eisner à nous faire questionner sur une éventuelle immortalité du héros.
Pour le dessin Darwyn Cooke fait toujours bien le travail à part pour le 3ème numéro du Spirit où là on doit noter une baisse de la qualité. Darwyn Cooke a bien repris les effets de style que faisait Will Eisner pour l'annonce du titre, clin d'oeil que les aficonados apprécieront.