Enormément déçu par cette série. Un coup de foudre sur le premier tome, trépignant d’acheter le tome deux, un tome trois qui commence à trahir un essoufflement de l’inspiration de l’auteur et un certain manque d’application dans son dessin. A partir du 4eme tome, les dessins paraissent carrément bâclés (on devine aisément que l’auteur doit fournir du rendement et que la qualité en souffre, « Business is business »). Powell ne se creuse même plus la tête à créer de nouveaux personnages puisqu’il se contente de les faire revenir d’épisode en épisode. Et c’est bien ça qui m’avais principalement charmé dans le premier tome : la galerie de personnages et leur originalité.
Le héros Goon et son acolyte formaient une équipe assez hors du commun et leurs ennemis étaient tous plus singuliers les uns que les autres.
Certes les trois premiers volumes ne volaient pas très haut mais il y avait cette sincérité, cette vitalité, cet univers si particulier semblant perdu dans le temps et toutes ces gueules cassées qui faisaient du « Goon » une petite découverte bien surprenante et agréable par son originalité. Powell a laissé s’évaporer toute cette fraîcheur pour en faire un bouquin qui a la saveur d’un plat surgelé micro-ondable.
On ne va même pas parler des dialogues et du scénario qui sont dignes d’un film de Charles Bronson.
Le seul point sympa des épisodes suivants (et je suis objectif !) c’est la galerie de représentations du Goon vu par différents auteurs d’horizons différents.
Qu’est-ce qui m’a pris de ne pas arrêter cette série avant le tome 6 ??? Peut-être espérais-je un second souffle (je dois être naïf), comptant sur l’amour de l’auteur pour son univers goonesque. Une sensation désagréable d’être pris pour une vache à lait, grosse déception voire même un ressenti de trahison.