Sans émotion
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le 6 sept. 2019
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Recueil d’histoires publiées initialement dans Fluide Glacial, « Route vers l’enfer », sans être le meilleur album de Daniel Goossens, n’en est pas pour le moins un excellent ouvrage où les neurones flattés par tant de subtilité comique, frétillent de bonheur.
Bien que datant de bientôt 30 ans, il ne prend pas une ride, tout comme le Père Noël, catapulté ici au sein de l’armée afin de défendre les droits des enfants du monde entier. Et la tâche n’est pas facile face à tous ces culs serrés de caserne, véritables pastiches des militaires de films de guerre ricains, aux trognes renfrognées savamment caricaturées (imaginez Robert Mitchum croquant dans un citron). Avec Goossens, je me régale à chaque fois et me marre comme une baleine rien qu’avec les tronches de ses personnages.
L’humour est cérébral, fin et froid dans l’absurdité ; c’est le style Goossens et l’on n’est pas dépaysé. Les références sont en pagaille et pour qui a une certaine culture, c’est un régal.
Les relectures permettent souvent de comprendre des dialogues que nous n’avions pas intégralement compris (l’humour est si particulier) ou des détails (nombreux) à coté desquels nous aurions pu passer.
Je conseillerais la lecture en parallèle de l’histoire de la jeunesse du père Nöel parue dans l’album « Adieu, mélancolie » qui est un régal.
Album bien évidemment chaudement recommandé (c’est du Goossens) et pour finir une analyse psychanalytique de notre héros (p.24) :
« Le père noël est un homme tout à la fois simple et complexe. N’ayant pas d’enfants lui-même, il voue aux enfants des autres un amour démesuré qui le pousse à leur faire des cadeaux.
Mais ce geste d’offrande de sa propre misère qu’il se rejette à lui-même comme dans un miroir, ne peut jamais rassasier sa demande d’affection, et doit être éternellement recommencé. C’est ce que nous appelons entre nous le problème d’identification avec le fils. »
Créée
le 11 sept. 2019
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