Avec des morceaux de vrais ninja dedans

1576, dans les turbulences du Japon féodal, sous l’ère Sengoku. L’unification était une vue de l’esprit qui attendait son homme.

Deux provinces au nom bien connu des lecteurs de Basilisk se targuaient alors d‘une relative indépendance : Iga et Kôga. Enclavées au cœur d’une contrée sauvage entourée de montagnes, elles étaient peuplées de guerriers redoutables depuis les débuts du Japon historique.
Nous voilà au cœur des origines des shinobi, ces mercenaires utilisés régulièrement depuis des décennies dans les conflits claniques des seigneurs de la guerre.
Jusqu’au jour où leurs villages cachés deviendront autant d’épines dans le pied de celui dont l’idéal était l’unifification du Japon : le régent de l’Empereur Oda Nobugara.
A l’origine, cette histoire tirée d'un roman de Wada Ryou, mêle faits historique et fiction et si elle narre ce qui va motiver le clan Oda à retirer son indépendance à la province d’Iga, elle va aussi vous démonter que les enseignements de l’art de la Guerre (Sun Tzu) ne furent pas un vain mot au Japon.

« La guerre repose sur le mensonge ». Cette maxime est exploitée avec une maîtrise quasi jubilatoire pour le lecteur.
Dans Shinobi no Kuni, le ninja est furtif et discret. Impitoyable.
Il embusque. Il assassine. Il espionne. Il dérobe. Il infiltre. Il sème la confusion. Il ment. Il manipule. Il est un outil hors pair pour des stratèges avec un grand S.
Son ninpo bien ancré au cœur de son âme, il ne hurle pas ses techniques, mais les fait fondre sur l’ennemi avec toute la maestria d’un art séculaire, sans attendre la moindre reconnaissance.
Et en plus il a la classe. Face aux hommes d’Iga, même le très grand Oda, si pétri par les vertus du bushido, a eu de quoi être déstabilisé. Ce manga vous démontrera pourquoi il n’y avait nulle autre solution que la politique de l’éléphant contre la fourmi.
Vous prendrez bien une part de vraie guerre shinobi ?

_Andrea_
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le 9 mai 2015

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