Les dessins en noir et blanc sont sobres. Ils viennent illustrer le propos discrètement, en focalisant l’attention sur les personnages, les dates et les événements.
Pour moi, cette BD a été une révélation, une passionnante manière de découvrir la vie de cette féministe illustre. Nul besoin de fioritures graphiques, ce qui passionne c’est tout simplement la vie du castor. Cette flamme inextinguible qui brûlait en elle depuis l’enfance, cette insatiable curiosité, ce besoin irrépressible de comprendre… On embarque avec elle et on se surprend à souhaiter qu’elle triomphe de toutes les embûches, qu’elle se fasse notre voix à toutes les femmes, qu’elle nous défende, qu’elle s’insurge pour nous et qu’elle ouvre la voie pour que les générations suivantes puisse marcher dans ses pas. Née en 1908, sa vie comme son œuvre sont d’un modernisme tout aussi inquiétant que revigorant. On est tout autant soulagée qu’une intellectuelle mette des mots sur ce que l’on ressent et ce que l’on vit, que l’on est inquiète que son souhait ne soit pas, presque 100 après, exaucé « j’espère que mon œuvre sera un jour périmée ».
Loin de là. Désolée, Simone.
Mais infiniment merci.