Smoke City, tome 1
6.7
Smoke City, tome 1

BD franco-belge de Mathieu Mariolle et Benjamin Carré (2007)

Si j'ai acheté cette BD c'est parce que j'ai été séduit par son dessin, son univers et son ambiance.

Les cadrages et compositions d'images sont extrêmement bien travaillés, on a l'impression de lire un film d'un niveau plastique plutôt bien abouti. Au premier abord, l'histoire a l'air bien crade, due à cette ville glauque, mystérieuse et poisseuse. Elle a un petit côté Blade Runner croisée avec Dark City : il fait sombre et jamais beau. Pas une seule fois un ciel bleu. A la place, on a continuellement une ville noyée dans la brume. Cela dit, plus on avance, plus on se demande si les dessins n'ont pas été travaillé d'après photo. C'est trop parfait, dans un sens. Comme si toutes les cases avaient été photographiées puis retouchées sous photoshop. Bon, c'est la voie de la facilité, mais le style est là, et il plutôt agréable.

Dessin OK. J'achète. Voyons le fond maintenant.

En un mot. Déstabilisé. J'ai été déstabilisé. L'histoire n'est pas au niveau du dessin. Le pitch est alléchant. On sait qu'on va lire un truc du genre le Ocean's Eleven de la BD... mais le casse, on l'attend... et on l'attend. Il n'a lieu que dans les dernières n pages. C'est peut-être la volonté des auteurs. Le casse en lui même n'est pas le sujet. Mais quand même ! Se taper moins de 40 pages sur le recrutement de l'équipe, c'est lourd. Surtout quand on a droit à 4 pages de chorégraphie martiale. 4 pages ! C'est pas un livre bon sang, les pages sont comptées en BD !

Finalement le tome 1 finit sur un cliffhanger qui fonctionne très bien, puisque j'ai acheté le tome 2. A l'attaque !

Les points, qui m'ont déçu dans le T1, m'ont achevé dans le T2. Les quelques espérances qui me restaient, brisées, réduites à néant. Attention : le dessin est meilleur quand dans le 1, le dessinateur s'est surpassé, sans nul doute. Mais l'histoire... L'histoire. C'est pas que le scénariste nous sort un deus ex machina de derrière les fagots. Non. Le tome 2 EST un deus ex machina, de la première à la dernière page. Je vais quand même modéré mes propos, des fois qu'il y ait encore des potentiels acheteurs.

Le fin fond de l'histoire est ok. C'est un choix plutôt « crédible ». Mais qu'il débarque comme ça... Bof. Encore, il aurait été amené par petits indices dès le tome 1, ça aurait pu le faire. Mais là, non. On nous prend pour une chèvre qui va tout gober. A croire que ça a été torché pour boucler ce dyptique. Et puis, ces flashbacks du tome 1, genre « on vous a dit ça, mais en fait non... tadam... ça c'est passé comme ça en fait ». Mouais. Merci pour l'effort. Mais non.

Au final, tout ce tient. C'est juste que ça arrive soudainement. Il y avait du potentiel et on se retrouve avec un histoire d'une platitude déconcertante. En plus de ça, on n'apprend pas à connaître les personnages, ils n'évoluent pas. On ne sait rien d'eux, comment ils se comportent entre eux, etc.

Mon conseil : faites-vous les prêter.

Créée

le 16 oct. 2010

Critique lue 275 fois

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