Il était une fois un faucheur d'âme fauché

Le manga Soul Eater s'est rapidemment imposé dans l'univers des mangas, les différentes Japan Expo et autres salons regorgent de cosplayeurs inspirés par cette série. C'est après avoir croisé plusieurs exemplaires du Dieu de la mort, de Maka et de Kid que je me suis lancé dans la découverte de ce manga qui semblait en bonne voie, me disant que ça ne pouvait être qu'une bonne surprise.
Je découvre alors un univers attrayant et original, assez glauque au premier abord, dans lequel de jeunes faucheurs d'âmes font la course pour être le premier à avoir fait atteindre le rang de Death Scythe à son arme démoniaque, un partenaire de combat qui peut prendre forme humaine. On se retrouve donc happé par la vie de ces jeunes, partagés entre leurs heures de cours et leur activité de faucheurs d’âmes.

Bien qu'ayant dévoré les quinze premiers tomes à une vitesse hallucinante tellement j'étais aspiré dans le déroulement des aventures de Maka et Soul, j'ai peu à peu lâché prise au fur et à mesure que les nouveaux tomes sortaient.
Il faut dire qu'au fil des récents tomes, le rythme de la série se trouve violemment malmené, entre des tomes entièrement liés à l'action et d'autres remplis de grands discours inutiles et plats. Les cliffhangers de fin de tomes n'accrochent décidément plus. Les événements ainsi que les interminables combats auxquels on peut assister manquent cruellement de saveurs et les enjeux et objectifs de chacun des "groupes" en présence n'ont jamais été aussi peu clairs et précis.
Une impression d'étouffement se fait sentir dans les derniers tomes parus à mesure que les événements se rallonge, se rallonge, se rallonge encore et toujours. A croire que le manga lui-même tente désespérément de se persuader qu'il y a encore des choses à raconter pour faire durer l'histoire un tome de plus.
Je finis donc par n'attendre qu'une seule chose de ce manga, qui a perdu son âme en chemin, qu'il se termine et vite.