JMS approche maintenant de la conclusion. Et il s'est perdu en route de toute évidence... On sait que l'auteur supporte mal les events, mais là Civil War l'a ruiné le pauvre. Obligé de faire passer Peter dans la clandestinité, révélant son identité secrète, on s'éloigne des thématiques qui avaient animé son run pour en explorer de nouvelles... pour lesquels il ne saura pas trop quoi dire.
La balle de Sniper a donc touché Tante May. Il s'agit donc tantôt d'essayer de la sauver, tantôt de se venger contre les responsables, le tout en continuant de rester en liberté alors que la guerre civile a touché à sa fin.
C'est très fin comme intrigue et, hormis un duo Peter - MJ qui reste soudé jusqu'au bout, aucun personnage n'est réellement développé. Le Caïd? On ne comprend guère son intérêt et ses actions dans les événements de ce tome. JMS aurait mis n'importe quel mafieux anonyme, l'effet aurait en soit été le même.
Et surtout, JMS n'ose pas aller plus loin, d'aller au bout des choses, probablement empêché par Quesada. May ne meurt pas. On est donc dans l'entre-deux avec un scénariste qui voudrait traiter des conséquences des choix de Peter sur ses proches, mais ne peut se permettre de vraiment toucher à ces proches. On est dans le deuil mais sans y être, dans la vengeance mais sans y être, dans la colère mais sans y être.
Le pire restera la suite: One More Day. Honnêtement, il y avait moyen d'écrire bien plus sur Civil War et ses conséquences sur Peter. Mais si JMS avait des idées, des bonnes, pensées de longue date, je ne doute pas qu'il les aurait mis en place. Là, on lui a dit de se débrouiller avec les histoires de Millar (après avoir subi non sans une certaine réussite celles de Bendis) et il a jeté l'éponge en laissant Quesada faire son soft reboot.