On commence le tome par une nouvelle version du vautour assez convaincante. C'est une espèce de relecture moderne du vilain mais pas dans un nouveau costume ou sous une nouvelle identité, plutôt sous un nouveau mode de fonctionnement. Cette fois, Toomes emploi de jeunes marginaux qu'il transforme en oiseaux pour commettre des larcins. Mais le plus important n'est pas là, il réside surtout dans la relation entre Peter Parker/Spider-Man et sa désormais ex-petite amie Carlie Cooper qui connait son secret. Leur collaboration sur l'affaire est plutôt plaisante et apporte une certaine fraîcheur. Jusque là, quand Slott a tenté ce genre d'idée, ça n'a jamais vraiment fonctionné mais étonnamment, ici, ça marche. Ça marche d'autant mieux que Slott a toujours la bonne idée de faire des arcs très courts donc ça ne traîne pas en longueur et c'est très dynamique. Le final est lui aussi intéressant puisque les deux ex de Peter décident de discuter toutes les deux de sa double identité, ce qui n'est pas pour ravir le principal intéressé.
L'épisode habituel où on retrouve Octopus et ses Sinisters Six est toujours aussi moyen. On comprends bien que Slott a un plan à long terme mais ces petites étapes sur cette route n'ont rien de très intéressants et se borne à répéter plus ou moins la même chose à chaque fois.
Les deux épisodes avec Daredevil et La Chatte Noire sont eux plutôt sympa à lire. Même si comme d'hab, tous ce qui concerne les labos Horizon n'apporte rien, la collaboration entre les trois personnages fonctionne bien et s'achève même sur un twist dont on aimerait bien savoir la suite (est ce que ce sera dans les pages de Spider-Man?). Mais le mérite en revient surtout à Mark Waid, scénariste de Daredevil à ce moment là.
L'arc "j'ai tué demain" part d'une idée plutôt plaisante même si pas très originale : empêcher une catastrophe annoncée et modifier le futur. Sauf que Slott s'embrouille dans ses explications et qu'il n'a pas grand chose à raconter. L'histoire tourne à vide et sa conclusion est très moyenne.
Tout aussi bof, l'épisode avec Morbius... qui ne sert à rien si ce n'est à compliquer un peu plus la vie de Spider-Man de façon un peu trop artificielle. De toute façon, cette storyline est à suivre mais quoi qu'il en soit, ce n'est pas très intéressant.
Enfin, le tome se conclue par une histoire en deux épisodes où Spider-Man retrouve La Torche Humaine pour aller sauver le fils Jameson dans l'espace, menacé par le plan d'Octopus. Slott continue de poser les pierres du projet de Doc Oc et pour le moment c'est toujours aussi poussif. Comme d'hab, Spidey et La Torche passent leur temps à se chamailler et tout ça ne brille guère par son originalité.