Quelques mois avant Secret Wars, Slott annonçait avec Spider-Verse le retour en force des events arachéens. Ce n'est pas une histoire incroyable, et si elle fera date c'est essentiellement pour son importance éditoriale, rassemblant un nombre incroyable de personnages à l'échelle des aventures du tisseur.
C'est tout de même un arc d'un certain standing, bien épique, bien rythmé et doté d'une partie graphique irréprochable sur laquelle s'est penché le plus célèbre dessinateur français de comics : Olivier Coipel.
Dans les atouts de l'oeuvre, je mettrai l'hommage réussi au multivers, la bonne gestion des climax (la bataille contre Solus dans la safe zone, le combat final contre les héritiers avec le retour d'exil de Karn, la trahison d'Otto) et également la bonne exploitation de certains personnages. Si Peter fait un bon meneur, ce n'est assurément pas lui qui m'a le plus marqué lors de cette guerre du spiderverse. Silk se montre passionnante dans son rôle impulsif et badass, c'est une vision du personnage qu'on a un peu perdu de vue depuis d'ailleurs. Otto revient pour un dernier tour de manège en tant que Superior Spider-Man à cause d'un paradoxe temporel (cf le tome 4 de Superior) et il est toujours aussi intéressant ) suivre de par ses multiples contradictions héros / vilains. On a aussi d'autres seconds rôles bien connus comme le Spider-Man Noir, le Spidey 2099 ou le phénomène Spider-Gwen mais ils servent davantage de décors au fan-service. Spider-Woman est quant à elle vraiment utile à l'histoire mais n'a guère de développement non plus.
One day you will understand that. On the day you sacrifice everything. The day you give up the body.
Adieu Otto, tu étais le plus grand Spider-Man, à défaut d'être un héros...