Ceci est la septième partie de ma rétrospective sur Jojo’s Bizarre Adventure. Voici le lien vers ma critique de la médiocre sixième partie du manga, Stone Ocean : http://www.senscritique.com/bd/Stone_Ocean_Jojo_s_Bizarre_Adventure_saga_6/critique/72417169
Jojo’s Bizarre Adventure est un manga d’Hirohiko Araki commencé en 1986 et continuant encore de nos jours. Chaque partie raconte les aventures d’un membre de la famille Joestar, appelé Jojo.
Cette septième partie, Steel Ball Run, nous plonge dans une histoire de western.
Se déroulant à la fin du XIXème siècle, la course Steel Ball Run, dont le prix est de 50 millions de dollars et qui traverse tout le territoire des Etats Unis, attire des candidats venus de tous les horizons. Parmi eux, Gyro Zeppeli, un napolitain armé d’étranges sphères de métal. Ce mystérieux personnage redonnera l’envie de vivre à Johnny Joestar, jeune jockey américain de génie devenue paraplégique suite à une balle dans la colonne vertébrale. Il retrouvera la force de monter sur un cheval, et participera à la course. Les deux personnages seront alors confrontés à d’étranges phénomènes, et découvriront que la course à un but secret…
Si vous n’avez lut qu’une partie des parties précédentes, et que le cadre spatio-temporel de mon résumé vous a plongé dans la plus profonde perplexité, je n’ai qu’une seule chose à vous dire : NE VOUS SPOILEZ PAS ! Vous risqueriez de vous gâcher le seul intérêt de la sixième partie.
Ceci étant dit, Steel Ball Run est surement une des meilleures parties du manga, et ce pour plusieurs raisons.
La première est le scénario, vrai renouveau de la série. Araki livre un récit complexe, plein de batailles morales, dans une ambiance western. La course est peu à peu mise au second plan, remplacée par la quête principale de la partie. On observe une transition des capacités des personnages de techniques physiques, les héros se servant au départ de la « rotation », rappelant « l’onde » des deux premières parties, pour ensuite passer aux Stands, incarnations physiques du mental des personnages servant de pouvoirs à partir de la partie 3, tout en n’oubliant pas la rotation, contrairement à ce qui s’était passé avec l’onde entre les parties 2 et 3.
Car Steel Ball Run est bourré d’allusions aux trois premières parties du manga, sans toutefois faire fan-service du pauvre, car servant efficacement la notion de « destin » avancé au cours de la sixième partie. L’ambiance est beaucoup plus sombre que lors des parties précédentes, assez pour faire changer le manga de magazine de prépublication en cours de partie. Les personnages principaux sont extrêmement biens écrits, et même quelques antagonistes secondaires sont assez bien développés. Cela diminue le défaut majeur de quelques unes des parties précédentes, à savoir qu’elles n’étaient qu’une succession d’affrontements avec des méchants secondaires très peu développés (je pense aux parties 3 et 6).
Cependant on peut reprocher un méchant de fin assez peu original, bien qu’assez bien écrit et très charismatique, mais qui reste du coup pour moi un des seuls défauts (mineur) de la série.
Le dessin est… Tout comme la partie en général, une vraie renaissance du manga. Dans toutes les parties depuis la partie 4, le dessin, bien que très beau au niveau des scènes calmes, devenaient tout de suite beaucoup plus confus au niveau des combats, ce qui rendaient parfois même ces derniers illisibles. Ici, non. Si le dessin est typique des parties précédentes au début, il s’améliore vite pour devenir limpide lors des phases de combats de combats, et absolument sublime sur les gros plans, avec entre autres un vrai travail sur les ombres qu’Araki n’avait jamais réalisé auparavant. Il est fort probable que cette métamorphose radicale tient au changement de magazine de prépublication, qui a fait passer le rythme de parution des chapitres, auparavant hebdomadaire, à mensuel.
Alors que les combats de Stone Ocean étaient tirés par les cheveux, avec des pouvoirs pour la plupart trop alambiqués, les combats de Steel Ball Run, bien que très ingénieux, restent simple à comprendre, compréhension d’ailleurs aidée par les dessins, pour une fois clairs.
Comme dernier défaut, pour la forme, je pourrais citer une certaine objectification érotique légère des corps masculins, ce qui pourra en déranger certain(e)s .
Bref, Steel Ball Run, c’est du très bon, même du très très bon, un soulagement pour les lecteurs inquiets après Stone Ocean, et qui les convaincra qu’Araki a encore des cordes à son arc !

Vlari0
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le 3 janv. 2016

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