Pfiouuu, enfin la conclusion de la saga mafieuse de Boichi, qui m'a fait passer par toutes les étapes: sceptique sur le début, ébahissement visuel sur tout un tas de séquences, ridicule vulgaire sur un gros arc et limites porno sur pas mal de séquences... Pour rappel mon dernier billet sur la série remonte à janvier avec la fin du combat contre Ban Phuong.
Après les révélations sur le rôle du clan du père de Yumin, fidèle à lui-même Ken abandonne le clan à son ami Tae-soo qui croit nécessaire d'assumer le fonctionnement criminel du clan, devenu la plus grosse organisation criminelle de Corée, rendu par là même visible aux yeux du Clan du dragon blanc. L'affrontement se prépare alors que ce dernier décide d'éliminer la Sun-Ken Rock et de prendre le contrôle de la Corée. Las, Ken décide de passer à l'action pour protéger ses amis et conclue enfin avec Yumin lors d'une soirée d'amour moins vulgaire que d'autres séquences de sexe du manga mais tout aussi explicite. L'affrontement final se déroulera dans le building de Busan où le parrain du Clan a posé ses valises.
La conclusion de Sun-Ken Rock est à l'image de tout le manga. Totalement sidérant de virtuosité graphique (Boichi est clairement l'un des tout meilleurs dessinateurs japonais), de chorégraphie des combats (l'affrontement au sabre de Yumin est magnifique), lénifiant de blablas interminables, très drôle quand il décale les séquences et tout à fait lourdingue par ses plans prolongés et récurrents sur l'entre-jambe des filles et ses délires SM. Arrivé au terme, je conseille aux lecteurs de démarrer simplement au tome 16 avec l'affrontement contre le gang de Ban-Phuong pour vous éviter ainsi les arcs inutiles sur la chanson et les interminables débilités et cours culinaires.
La série se termine de façon incompréhensible avec plusieurs courts prolongements entrecoupés de sauts temporels, comme si Boichi avait prévu d'autres arcs mais n'avais pas souhaité y passer encore plusieurs années. Enfin, on voit intervenir Wallman... La très bonne série dérivée est sortie en 2013, Sun-Ken Rock se termine en 2016 et reprends donc les personnages créés trois ans plus tôt. Contrairement à ce que je disais, peu de chance donc de voir une suite à Wallman...
Sun-Ken Rock reste donc une série très imparfaite, truffée de bonnes idées, de flamboyances visuelles de la part d'un homme au talent incroyable. Gageons que s'il choisit dans la suite de sa carrière de s'allier avec des scénaristes cela bridera ses mauvaises idées et fan-service éhonté. La série vaut néanmoins le coup pour ces moments de combat incomparables pour peu que vous preniez des raccourcis. A bon entendeur, salut Ken!
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