Nous avons ici un comic de grande qualité. Point technique : c'est un one-shot et il n'y a pas besoin d'avoir lu ou de connaître quoi que ce soit d'autre sur la vie de Supergirl en dehors de son origine kryptonienne et de sa parenté avec Superman (mais aussi l'importance de la couleur des soleils : soleil vert elle morfle, soleil rouge elle perd son invincibilité). De même, pas d'origin story ici, ce qui peut dérouter certain-e-s mais ce qui m'a plu.
Nous découvrons donc Supergirl par les yeux de Ruthye, une jeune femme fille extra-terrestre qui verra son père assassiné sous ses yeux par l'infâme Krem. Et Ruthye brûle d'envie de vengeance, ça l'obsède, mais clairement si elle parle bien, son niveau de combat est peu élevé. Elle cherche donc un chevalier servant pour porter sa quête sanglante sur le fil de son épée. Et elle trouve Supergirl, venue sur sa planète à cause de son soleil rouge pour oublier un peu son infinie puissance et se saoûler. Supergirl a le vague à l'âme (comme moi, difficile de parler de son boulot en soirée sans bousiller l'ambiance. I feel you sista) et prend très au sérieux sa mission, qui n'est finalement pas celle que l'on croit.
On suit donc ce duo (qui est accompagné brièvement par Krypto ! Le super chien !) au travers de toute la galaxie, dans des mondes plus fabuleux les uns que les autres. Le dessin prend sur certaines planches des allures de tableau, foisonnant de détails et une identité proche à chaque destination.
C'est auprès de cette femme, que dis-je cette déesse, que Ruthye autant que le lecteur apprendra la simplicité, la bonté et la générosité, trois traits distinctifs de Supergirl. Car Supergirl sait ce que coûte la force et quelles responsabilités elle octroie, elle reconnaît donc l'immense valeur de la main tendue et de la parole bienveillante. La galaxie a besoin de Supergirl non pas pour sa force, mais parce qu'on a toujours besoin de chevalière au coeur pur.
"Et cela commença, comme c'est souvent le cas avec Supergirl, par un acte de gentillesse."