Superman : Le Monde selon Atlas par Gatcha

La journée avait pourtant bien commencé pour Superman. Un petit tour dans l’espace avec Hal « Green Lantern » Jordan pour jouer avec son chien Krypto avait mis tout le monde de bonne humeur. Mais l’irruption d’un monstre géant puis d’un Titan va semer le désordre dans les rues de Metropolis. Car après avoir mis en déroute les membres de la Science Police, le dénommé Atlas, arrivé tout droit d’un passé où il était l’égal d’un dieu, va donner du fil à retordre à l’Homme d’acier. Le combat, largement égal, va même sembler tourner en désavantage du héros. Supergirl et Krypto suffiront-ils à éviter une fin à la Doomsday ?
Cet arc de quatre épisodes marquait en 2008 la reprise de la série par James Robinson, expérience qu’il poursuivra jusqu’en 2010. Comme à son habitude, son amour de l’Âge d’or lui fait multiplier les clins d’œil et les personnages oubliés, à commencer par Atlas, brièvement apparu sous la plume Jack Kirby en 1975. D’ailleurs, lors des flash-backs consacrés au passé du personnage, le dessinateur brésilien Renato Guedes se permet de copier le graphisme du maître dans des planches qui fleurent bon la nostalgie. Si le scénario se révèle assez simple – le méchant débarque et castagne sans explications – il sert surtout à introduire une intrigue de fond qui montre un complot anti-Superman basé sur l’exploitation de la magie. Mais cet album, pris seul, est un peu faible face à d’autres aventures beaucoup plus profondes et trépidantes.
Une histoire qui rend hommage aux grandes heures de Superman – et à Krypto – mais qui manque singulièrement de souffle.