Crossover aux allures de cartoon télévisé, ce First Thunder propose non pas un énième affrontement mais une association de circonstance finissant par tourner à un début d'amitié. Si les moments de bravoures planifiés sur le cahier des charges sont naturellement de la partie, c’est surtout pour la relation entre les deux principaux personnages que cette mini-série tire son épingle du jeu. Une camaraderie s'installera vite dans ce duo avant d'atteindre son point d'orgue sur le final et ses dernières cases aussi puissantes émotionnellement que porteuses d'espoirs. Le kryptonien ne reste qu'un invité dans cette aventure où les pouvoirs du jeune garçon devenant le Captain Marvel sur une simple mot vont lui apporter le revers de la médaille.
Superman jouera ici un rôle de grand frère orientant un gosse privé d'une jeunesse ordinaire. Difficile de grandir normalement quand un vieux nabab tente de vous abattre ou que vous être confronté à un démon des Enfers. Cet aspect qui ne reste qu’effleuré pendant les deux tiers du scénario devient enfin l'un des piliers de celui-ci dans sa dernière partie. Car soyons honnêtes, si les diverses bastons font le job, elles sont vite oublié. Idem pour ces sous-intrigue uniquement là pour apporter une justification aux quelques moments forts de l'histoire.
On remarquera vite les similitudes avec les aventures de l'homme d'acier, tel le chef d'entreprise psychopathe, et on s'amusera de l'air de famille dans les visages des deux héros. L'époque où Captain Marvel se prenait un procès pour plagia semble bien lointaine. Je ne suis pas spécialement fan du style cartoon TV, mais faut avouer que c’est propre et que ça donne un cachet à l'ensemble. Au moins, c’est pas dessiné avec les pieds. Et je dirais que la lecture vaut la peine pour toute sa partie consacré à la dualité pouvoirs/conséquences, à condition de ne pas décrocher sur le reste qui n'est ni a jeté ni flamboyant.