Sorti en 1978, ce Collector's Edition de chez DC se base sur une histoire de Dennis O'Neil, ici adapté et dessiné par Neil Adams. Du one-shot mettant à l'honneur l'une des plus grandes figures de la boxe alors sur la fin de sa carrière. Si la perspective d'un affrontement entre un surhomme quasi indestructible et un boxeur pro tout ce qu'il y a de plus humain fait sourire, l'histoire trouve ses arguments scénaristiques pour mettre les deux combattants à armes égales, ou presque.
C'est une invasion extraterrestre d'aliens belliqueux et bien décidés à réduire l'humanité en esclavage voir en cendres qui obligera un représentant de la planète Terre à combattre le champion des Scrubbs avec dans la balance le sort de notre espèce. Superman est bien évidemment volontaire, mais le hasard faisant bien les choses dans les comics, Mohamed Ali se trouvant sur les lieux de l’apparition d'un des aliens et se verrait bien lui aussi enfiler les gants. Et histoire de décider qui ira casser la gueule à E.T., une affrontement entre le boxeur et le kryptonien est acté, en territoire des envahisseurs, avec soleil rouge provoquant la perte des pouvoirs de Superman. Sans son avantage conséquent, ce dernier n'est plus le grand favori, l'issue du combat se retrouve donc bien plus ouverte.
S'ensuivra un duel entre le vainqueur et un guerrier crée spécifiquement pour le combat, mais aussi quelques rebondissements bienvenus donnant un peu plus d'intérêt à cet aventure qui à tout de l'opération commerciale bien menée. On nous soumet à diverses leçons de boxe avec apologie du talent d'un Ali ici fidèlement dessiné, ce qui alourdi une partie des scènes de combats en rings. Le boxeur devient la star le temps d'une histoire, même si Sup aura encore son mot à dire.
Dans les faits, ça se laisse lire mais ça ne passionne pas énormément, les quelques morceaux de bravoure avec le bombardement, le tsunami où la bataille spatial finale ne faisant que réanimer la flamme l'espace d'un moment. Les amateurs de science-fiction se régaleront des diverses espèces aux designs des plus étranges et farfelues réunies pour l'occasion. Et la couverture rassemble une grosse centaine de personnalités, réelles ou de fictions, même si reconnaitre une partie d'entre elles relève de l'exploit.
Mais hormis les idées visuelles et des dessins tout à fait correctes, on ne retiendra pas grand chose de ce one-shot à réserver aux amateurs de l'homme d'acier ou du boxeur légendaire. Et puis moi, j'ai toujours préféré Rocky de toute façon.