Je ne pourrai pas faire une critique objective, donner un avis classique sur Astonishing x-men. L'oeuvre représente trop pour moi.
J'ai commencé à lire des comics en me fournissant d'occasion sur les BD Lug et Semic, d'abord dans les brocantes ensuite dans des magasins spécialisés. Mon premier Special Strange fut le numéro 31, pour la saga du phénix. Déjà fan des x-men au cinéma, je suis devenu accro en bandes dessinées. Et après avoir ingurgité une grande part de la période Claremont, j'ai voulu découvrir les mutants modernes.
Je flânais parmi les étagères, et j'ai aperçu ce volume en Marvel Deluxe. J'étais émerveillé par les dessins de Cassaday, ce qui n'a pas changé. Et puis il y avait le nom de Whedon. Sachant que Buffy demeure la série qui m'a permis de grandir...
Sur un coup de tête, j'ai acheté. Quelle ne fut pas mon plaisir à saisir toutes les références et hommages à Claremont, à admirer la colorisation sublime et le dessin inégalable, à rire aux dialogues ciselés de Whedon, à découvrir la nouvelle génération de l'institut - avec Armor, Elexir et tous les autres ; à vivre avec ces personnages si puissants émotionnellement, à aimer secrètement Emma et lui écrire une chanson composée par mon frère au piano (véridique!).
Désormais je sais que Whedon a en plus le mérite d’inscrire son run dans la continuité de Morrison, d'être parvenu à protéger sa série des crossovers parasites et c'est d'autant plus impressionnant qu'il s'agissait de son premier travail super-héroïque. Je sais aussi que Kitty Pride n'a pas trouvé la mort, que le virus Legacy fut libéré par Stryfe. L'univers x-men est si vaste, immense, magique. Il recèle tant de merveilles mais Astonishing x-men demeurera son étoile la plus brillante dans mon cœur.