Coucou c’est moi ! Alors vous vous souvenez ? Aujourd’hui on va parler d’une bande dessinée Viking scénarisée par une francophone, dessinée par un Espagnol et qui porte le nom de Walhalla ; elle est éditée au sein de la collection Treize Etrange de chez Glénat.
Qu’est-ce que cela raconte ? Eh bien, nous sommes sur une ile habitée par un village viking où le temps est aussi glacial que l’humeur de ma femme à l’heure où j’écris ces mots. Or, figurez-vous qu’une prophétie existe ; elle conte que le jour où tous les habitants rêveront de moutons, cela voudra dire que le volcan va se réveiller et que non seulement ils auront chaud aux miches mais qu’en plus ils devront trouver une nouvelle terre promise sous peine de devoir aller « fissa » au Walhalla, le paradis des Vikings et ce, sans passer par la case départ. Manque de bol, cette nuit-là tout le monde a rêvé de moutons et le village va vite paniquer. Le chef du village, qui lui ne rêve que de soleil, va convoquer le sage du village afin d’avoir des conseils. La conclusion ? Il faut se barrer vite fait.
Dhamar, le vieux sage, flanqué du puissant et courageux Brömur et du teigneux Rudolf, vont former une équipe afin de trouver une nouvelle terre d’accueil où le soleil brillera, où les filles seront torses nus et où il fera surtout moins caillant. Et les voilà partis en Drakkar, emportés par le vent, avant d’échouer en terre d’Écosse : royaume de la pluie et du mauvais temps. Afin de pouvoir profiter d’un lopin de terre qui leur servira de havre de paix, nos amis vont devoir démêler la querelle fratricide qui sépare les clans McMeat des McBeef, dont l’origine n’est autre que la préparation culinaire du plat typique du coin : le Haggis ! (un superbe mets à base de tripes ou de panse de brebis farcie… Un vrai régal ^^)
Saurons-nous si nos valeureux guerriers aux tresses affriolantes sauront sauver leurs peuples ? Le Haggis se prépare-t-il avec ou sans ail ? Et pourquoi Miley Cyrus est-elle dans cet album ? Eh bien vous le saurez en vous plongeant dans cette aventure désopilante pardi !
Une histoire assez déjantée et emplie d’humour, voilà la mixture préparée par Pothier et Lechuga, les deux auteurs. D’ailleurs avec un nom pareil, on se serait rapidement douté que cela allait tourner autour de la nourriture (Lechuga voulant dire laitue en espagnol).
C’est très bien raconté, rempli de calembours, de jeux de mots et l’on rit souvent à pleines dents. On sent l’héritage des histoires d’Uderzo et Goscinny mais avec une nette évolution et contextualisation sans parler d’une adaptation quant au niveau du dialogue qui rend l’histoire moins « niaise » qu’un Astérix classique (là je sens que je viens de me faire des ennemis^^).
C’est superbement dessiné avec plein de détails ; on est même étonné car d’habitude il n’y a pas un souci profond du détail dans ce style d’histoire puisque c’est le fond qui importe plus que la forme. Ceci donne un livre plus qu’agréable à regarder sans compter les dialogues qui sont assez juteux, jouissifs et très présents.
Manque de bol et ne me demandez pas pourquoi, Walhalla ne dispose pas d’une couverture publicitaire et d’une diffusion marketing du tonnerre d’où sa sortie (trop) discrète ; seul le bruitage du bouche à oreille (et vice versa) et les ouï-dire feront que ce sera un succès ou non.
Dans tous les cas, cet album à l’histoire exaltée vaut le détour car il dispose d’un vrai potentiel de par son dynamisme, sa dynamique, son ton léger de l’aventure et son humour.
J’ai d’ailleurs la curieuse et soudaine envie d’enfiler ma jupe à carreaux et de prendre ma flute pour jouer un petit air de cornemuse, et voir si l’air est aussi frais qu’on le dit en Écosse. Macbeth… Me voilà !
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