Ellis continue d'être impressionnant à la tête de cette série chorale interventionniste, boursouflée de complots et de politique, au rythme ultra-rapide, accordant si peu de considérations à ses personnages. La fin du premier de Stormwatch vol.1 est un feu d'artifice plaisant, où la folie mégalomanique des uns s'oppose aux rêves déments des autres, le tout dans une atmosphère glauque, où la torture accompagne la manipulation, le meurtre côtoie la mutinerie. Jenny Spark et le reste de Stormwatch disent leurs quatre vérités à un Weatherman paranoïaque.
Le vol.2 démarre sans attendre : intervention en plein cœur des Etats-Unis sur fond de diplomatie extrêmement tendue avec le dit pays, armes transhumaines et biologiques testées sur des civils, opération blackops de Stormwatch Black, mensonges droit dans les yeux face à l'ONU. Rien à dire, la numérotation change, l'ADN Stormwatch demeure. On a ensuite l'introduction de deux nouveaux personnages via la technique classique en comics des lost members. C'est propre, ça continue de prendre aux trippes, de plonger dans l'action à toute vitesse pour enchaîner les crises.
Ensuite on a un arc important du tome, l'observation de la Terre parallèle et les premières dissensions qui apparaissent au sein des troupes. Et on termine par la destruction de la station spatiale dans un crossover douteux entre Stormwatch, Wildcats et Alien.
Direction Authority, créé par une Jenny Sparks ancienne commandante d'un Storwatch Black désormais sans personne pour donner des ordres de mission. Les héros c'est un peu comme les politiciens d'après Ellis, on a ceux qu'on mérite...