Le jour même de la sortie de Zelda : Tears of the Kingdom, je trouvais l'adaptation de Zelda : A link to The Past, édité il y a dix ans chez Soleil, dans un Cash Converters. J'y ai vu un signe et je me suis dit que j'allais l'acheter et la lire.
C'est rigolo, parce que c'est la deuxième adaptation en manga de cet opus de Zelda que je possède en manga... et qu'il en existe à vrai dire trois. Toutes disjointes et se basant sur le même matériel de base. L'intérêt de cet édition étant qu'elle entre dans la continuité de plusieurs mangas décidant de réadapter les jeux avec les même autrices (un duo de femme nommées Akira Himekawa) avec la bénédiction de Eiji Aonuma (le mec qui chapeaute Zelda depuis Ocarina of Time.)
Le manga fut publié en 2005, et chez nous juste avant la sortie de Twilight Princess. Du coup, le duo Himekawa s'est relativement inspiré de certains design d'Ocarina of Time (qu'elles avaient déjà adapté) ainsi que de certains concepts des jeux suivant afin de les inclure dans cet adaptation. On sent que contrairement à Ishinomori, elles s'appuyaient sur un lore quand même bien plus construit pour faire leur histoire.
Mais comme la première version, le manga commence sur des bases relativement fidèle (l'appel de Zelda, la mort de l'oncle, Link poursuivit par les gardes) pour partir vers leur propres inventions vers le moment de l'entrée dans le monde parallèle. Ici, on a un résumé extrêmement rapide des différentes quêtes, avec l'idée que chaque ennemi cache en fait un être humain qui a été corrompu par le monde sombre à la façon des métamorphoses d'Ovide. Et encore une fois, l'invention d'un personnage secondaire qui n'existe pas à la base, ici, Ghanti, une voleuse qui fini par être amoureuse de Link. Ha, et ils offrent une backstory au personnage d'Aghanim ce qui est franchement bien vu.
Honnêtement, ça se lit sans trop de déplaisir : le trait est chouette, l'univers est respecté et il garde le côté "épique" du jeu. J'ai un peu l'espoir que si un film Zelda sortait il ressemblerait à ça dans l'esprit. (Ce qui est appuyé avec le fait qu'Aonuma est assez content du travail du duo Himekawa et qu'il s'est inspiré d'un de leur personnage pour créer les piafs.) Par contre, ça n'échappe pas aux dialogues clichés, à une certaine lourdeur et ça ne va pas plus loin que le matériel de base.