Alias était une série exceptionnelle, proche du chef d'oeuvre au niveau de l'ambiance, des thématiques et du travail psychologique de l’héroïne. Il manquait toutefois ce soupçon de génie au scénario des péripéties pour en faire un chef d'oeuvre [ce que la série TV aura su rajouter].
En perdant son label Max, Alias se renomme le Pulse et s'ouvre comme une nouvelle parenthèse dans la vie de Jessica Jones, une période de sa vie davantage lumineuse. C'est une évolution intéressante, cohérente, mais on est obligé d'y laisser au passage ce qui rendait la série énorme: un personnage au fond du trou. Avec l'aide de nouveaux amis, d'un heureux événement en perspective et d'un Luke Cage bien costaud, Jessica remonte donc la pente et s'offre un cadre stable, loin de ses démons intérieurs.
En contrepartie Ben Urich s'empare d'une partie du leadership, il enquête à ses côtés sur diverse affaires super-héroïques. Point positifs sur ce premier arc: le bouffon vert reprend de sa superbe, en l'observant du point de vue de l'homme de la rue il apparaît terrible et véritablement dérangé, violent et psychotique alors qu'on avait fini par s'accoutumer à sa démence dans les séries Spider-Man.
Le vrai désastre de ce relaunch de la série reste le départ de Michael Gaydos qui avait marqué de son style le personnage. Le nouveau graphisme fait terriblement banal, parfois raté sur certaines expressions. On a l'impression de lire une bd quelconque de l'univers Marvel alors que The Pulse, bien qu'inférieure à son aînée, n'est pas "juste" ça.