Après avoir travaillé en collaboration pendant 3 ans, Dan Slott prend enfin le rênes de la vie du Tisseur en solo. L'occasion donc de changer certaines choses dans la vie du tisseur, histoire de poser sa patte sur le personnage.
Le premier arc sert surtout à faire évoluer Spidey, avec notamment un nouveau boulot. Et si une avancée comme celle ci est toujours la bienvenue (on se rappelle de son boulot de prof lors du run de Straczynski), ici ces changements peinent à convaincre. Pourtant, tout est cohérent, voir Peter travailler comme scientifique dans une startup technologique est logique quand on connaît le parcours du personnage mais non, rien n'y fait, ça ne fonctionne pas. La faute peut être à des personnages qui manquent de consistance et à une situation qui reste très superficielle et plus un prétexte qu'autre chose.
Le changement de costume est moche et pas vraiment intéressant. Slott veut blinder notre héros de nouveau gadgets, au risque de perdre l'âme du personnage. La collaboration avec La Chatte Noire n'apporte rien et on se demande même quelle mouche a piqué Spidey pour demander son aide dans une mission qui consiste à voler un objet de valeur. Les vilains ne font pas mieux : Le Caïd ou le retour du Super-Bouffon tournent à vide et n'apportent rien de plus. Celui de l'AntiAraignée est certes riche en action mais les idées de Slott sont souvent moches et simplistes, l'apparition des Avengers ou des FF est inutile et l'arc s'éternise, abusant des retournement de situation.
On se consolera avec les dessins d'Humberto Ramos, qu'on appréciera ou pas mais on ne pourra pas lui enlever de posséder une vraie identité et un vrai dynamisme, assez proche dans le fond de ceux de Chris Bachalo; et ceux de Stefano Caselli.
Slott opère aussi un changement intéressant concernant le personnage de Venom, faisant endosser le symbiote à Flash Thompson et donc transformant le vilain le plus célèbre de Spider-Man en un mercenaire ambiguë. L'idée était bonne mais l'écriture de Slott est tellement médiocre qu'on s'en branle. Rick Remender s'en sortira bien mieux dans sa propre série Venom.
Seul le dernier arc tient un peu mieux la route : affecté par la mort de la femme de JJJ, Spidey accuse le coup et se remet en question, tout en devant composé avec l'absence de son sens d'araignée. Pour une fois, Slott parvient à mettre un peu plus de fond dans son scénario et c'est plutôt bienvenue. Même le changement de costume passe mieux que le précédent. Et la perte de son Sixième Sens l'oblige à revoir sa façon d'agir, engendrant