Une critique de la société un peu vulgaire sans fil conducteur
Je dois dire que lire ça après avoir lu Doktor Sleepless on s'aperçoit quand l'auteur travaille bien un personnage et un univers, car ici je ne vais quand même pas cracher dans la soupe. Le travail ici est bien réalisé l'univers est assez détaillé et dès le premier numéro on a des indices sur les thèmes abordés par la suite de l'album.
Le récit se passe dans le futur (un thème commun avec Doktor Sleepless) où un journaliste aux méthodes borderline prêt à tout pour la vérité et pour un scoop et à aller au fond des choses. Après un exil de 5 ans de la ville il est contraint d'y retourner à cause d'un contrat avec un éditeur. Ainsi Spider Jerusalem va pouvoir s'adonner à nouveau au journalisme et pouvoir ainsi dénoncer les penchants de cette société devenue intolérante, négligeante de son passé de ses différentes cultures, il critiquera même au passage la religion.
Mais bon ici dans ce récit tout est un peu décousu et le personnage déjanté de Spider Jerusalem passe d'un article à l'autre par issue sans trop de lien entre ceux-ci et c'est l'une des principales choses que je reproche, c'est qu'il n'y ait pas un minimum de continuité. J'ai aussi été un peu déçu j'espérais que l'auteur traite aussi le sujet du journalisme lorsqu'il commence là-dessus et puis non, c'est dommage qu'il passe à côté de cette opportunité. La vulgarité de cette oeuvre m'ont fait aussi baisser cette note, car je ne partage pas (apparemment) le même langage que l'auteur.
Pour le dessin Darrick Robertson reste fidèle au poste durant les 12 numéros et son coup de crayon est très appréciable et dans le ton du message de l'auteur.
Mais il reste indéniable que cette œuvre est très bien travaillée, seulement il arrive parfois que des très bonnes œuvres comme celle-ci ne conviennent à tout le monde.