Comment ai-je découvert la franchise x-men? Non par les films mais bien grâce à x-men évolution, dessin animé axé jeunesse mais qui se regarde plutôt bien encore de nos jours.


Et cet album a l'aspect d'un épisode de la série. On découvre un nouveau mutant, on arrive sur le campus, son pouvoir se déclenche et surprend tout le monde. Petit générique avec la musique entraînante et puis l'on suit chacun des héros qui se débrouillent comme ils peuvent en terrain hostile, avant la réunion face à un ennemi avec des plans insoutenables (en l’occurrence le Doom de l'univers ultimate). Tout le monde est content et on rentre à l'institut avec la nouvelle recrue [en réalité x-men évolution n'a suivi ce schéma que durant la première saison assez naïve pour ensuite partir sur des idées bien plus intéressante comme la médiatisation des mutants, les sentinelles et même Apocalypse]


Si je continue le parallèle, on retrouve le piment du duo Jean / Scott de l'animé à travers la relation Laura / Warren, avec dans les deux cas l'amusement de voir une tierce personne interféré entre eux (ici le jeune Wolverine).
Par contre, je crains de ne pas retrouver un personnage aussi ambiguë que la Rogue gothique, fragile et vénéneuse qui a marqué mon enfance. Bref, fin de parenthèse, cette critique part à vau-l'eau.


Bendis livre ainsi un récit qui se lit correctement, sans la moindre fulgurance, jouant avec l'univers Ultimate et ses protagonistes plus qu'autre chose. Il s'amuse avec son chouchou Miles Morales qui ne m'a pas trop convaincu sur ce récit (et pourtant il essaye à l'arrivée de nous faire croire que lui et Jean ont désormais une solide amitié) et surtout abuse quelque peu à l'excès de l'effet miroir. Cela marche en ce qui concerne x-23, passe avec Jean mais devient excessivement lourd en ce qui concerne Iceberg.
L'élément qui m'a le plus plu demeure l'auto-dérision de l'auteur quant à son influence sur la continuité temporelle des x-men avec le tableau noirci du fauve où trois time-lines s’entremêlent autour d'eventclés des derniers années et en particulier ceux écrits par Bendis.


Le dessin de Mahmud A. Asrar est fluide, agréable mais ne marque en rien. Quitte à avoir un style archi-standard j'aurai préféré avoir le graphisme de Sara Pichelli qui signe au passage les couvertures.


Avant de conclure, le point continuité: l'arc se situe après l'histoire the Omega Mutant d'Uncanny x-men, après l'event Ultimates Last Stand (auquel il est fait référence de nombreuses fois) et juste avant l'event Spider-verse auquel Miles Morales s'apprête à participer.


Pour finir, je dirai que ce tome garde l'aspect sérial du titre et que Bendis continue de le rendre plaisant, sans chercher à l'inscrire comme une référence mutante. Toutefois, j'aimerai que ces deux séries, ou au moins uncanny x-men, arrivent à une conclusion logique, que l'ensemble apparaisse construit. Contrairement à beaucoup je ne critique pas son run qui me plaît, mais il faudrait en vrai final - non pas en apothéose ce que Bendis serait bien incapable de produire - au moins une conclusion digne de ce nom et simultanée de toutes les intrigues et développements semées en cours de route.

WeaponX
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le 30 oct. 2016

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