Côté dessin, l'alliance entre Mike Mignola et Ben Stenbeck semble bien fonctionner. Le dessin de ce dernier est à la fois proche et différent de celui de Mike, mais dessert parfaitement le scénario du premier pour un résultat toujours esthétique. Le trait est délicat et net, et joue sur le clair obscure.
Le petit bémol de cet album vient de sa structure en épisode, qui fait q'un perd un peu le fil de l'histoire initiée dans le deuxième tome, mais nous retombons sur nos pattes dans les dernière page du comic, avec le retour de l'inquisiteur Duvic, qui agit ici comme leitmotiv. Les scénarios des épisodes eux-même sont bien ficelé, bien que parfois prévisible, et laisse entrevoir que l'histoire que nous sommes en train de lire a de plus grande implications que la soif de vengeance de Lord Baltimore, Mignola mettant une nouvelle fois en scène les prémisses de la fin du monde. Plusieurs questions restent toutefois ouvertes dans ces différents épisode, notamment la présence de Poe, ou comment la gitane a-t'elle suivi Duvic, et quelles sont les liens entre Haigus et la fin du monde qui s'annonce. Plusieurs bonne amorce de scénario pour le tome suivant en perspective. Cet opus permet aussi d'avoir un éclairage sur l'histoire de certains personnages, notamment Duvic, mais qui restent néanmoins assez flous.
Une lecture toujours très agréable et très esthétique, mais dont on regrette le saucissonage en épisodes.