Un tome plutôt moyen dans l’ensemble. Non pas qu’il soit mauvais, au contraire. Après avoir abordé la phase de reconstruction de Gotham et les nouvelles règles qui en découlent, ce tome se focalisera sur quelque chose qui, mine de rien, est un des piliers fondateurs de l’univers du Chevalier Noir : sa relation avec James Gordon. Et ce tome le fait à merveille, avec un premier arc qui suit l’évolution de cette amitié au fil des ans, dans un style assez proche de ce qui avait été fait dans Year One, et qui sera jalonné par les différents épisodes marquant de la partie moderne (Post-Crisis) de Batman. Et l’arc se permettra même de boucler sa boucle, comme pour montrer que les deux compères peuvent réussir à faire quelque chose, mais cela demande du temps et de la persévérance.
Le second arc reviendra plus sur une intrigue classique, et c’est bien là son problème. Car si l’arc Un homme à terre est connu pour son élément déclencheur, il s’avère que le potentiel qui pouvait en être tiré est au final presque gâché. L’intrigue échoue à réellement décoller, et si le parti de montrer un Batman pratiquement apathique, laissant sa « famille » se charger du reste, était bonne sur le papier ; là encore, il manque le petit truc pour vraiment transcender l’ensemble. La conclusion sera peut-être ce qui décevra le moins car rejoindra au final les paroles de Gordon lors du premier chapitre, et surtout jouera bien plus sur les limites du système mais également l’importance de le respecter.
Bref, un tome un peu moyen car il lui manque le petit truc pour vraiment devenir captivant, comme avait pu l’être son prédécesseur. Cependant, les messages qu’il véhicule et surtout l’accent mis sur l’alliance entre Batman et Gordon lui donne une saveur bien particulière pour les fans.