2h du matin. Après avoir cherché en vain le sommeil, je me rend compte que je suis trop énervé par une remarque lue sur le net avant d'aller me coucher. Je décide de me changer les idées et de lire Un jour il viendra frapper à ta porte, livre que j'ai pris (comme souvent) par hasard, à la bibliothèque des Champs Libres.
Et je l'ai lu de bout-en-bout, d'une traite, pendant une heure. L'histoire raconte comment Julien Frey à une époque où il allait devenir bientôt papa, décide de contacter son père, un homme qu'il n'a jamais connu. A partir de là, on s'aperçoit que le récit est réel ( même si j'ai pensé à des bds américaines comme David Boring ou le très bizarre Jimmy Corrigan ) notamment lorsqu'on s'aperçoit que le père est aimable comme une porte de prison, renverse à la limite l'accusation "T'en a mis du temps à me recontacter, pourquoi maintenant ?" et explique qu'il n'a rien à savoir sur sa famille, il n'a jamais parlé de lui à ses demi-frères, ses grands parents sont morts et la famille plus éloignée est morte durant la seconde.
Pourtant, tout en tenant un discours sous forme de "circuler il y a rien à voir" il lâche quelques informations, ainsi qu'une anecdote horrible, qui donnent envie à Julien Frey de creuser ce qu'il se passe et d'entrer en contact avec ses demi-frère et d'aller voir un oncle qui vit à Jérusalem.
On sent vraiment la famille de taiseux, une chose que l'on retrouve aussi dans le travail de Julien Frey : mis à part la partie où il décide de visiter Jérusalem qui développe plus une envie de s'étaler sur le temps et de s'arrêter sur les personnages : il arrive à raconter ses six années de vie, sa joie d'être père, ses recherches pour connaître ses origines et ses questionnements par petites touches. C'est ni trop, ni trop peu. Assez pour qu'on se sente impliqué sans que ça n'en devienne trop intime
En reposant le livre, je me suis dit "mais c'est qui Dominique Mermoux ?" avant de m'apercevoir qu'il s'agissait de l'illustrateur : le texte est tellement en adéquation avec les images, l'histoire relève tellement d'une quête personnelle que je n'ai pas imaginé un seul instant que l'auteur et l'illustrateur pouvaient être deux personnes distinctes. Idem pour les dessins, c'est très simple et ça explique très bien l'histoiire.
J'ai pu me coucher à 3h du matin apaisé : la bd s'était conclue sur une note touchante, je m'étais changé les idées et la collection Shampooing publiait décidément de très bonnes bds.