Étant donné que ça n'est pas le personnage le plus connu de l'univers DC, vous aurez probablement envie de savoir qui est vraiment Power Girl avant de vous intéresser à ses aventures. Pour faire simple, disons que c'est la cousine d'un Superman provenant d'un univers parallèle. C'est donc une kryptonienne avec tous ce que cela implique.
L'histoire présente dans ces deux tomes constitue l'intégrale du run de Conner et Palmiotti sur la série éponyme. C'est une série qui fait suite au retour du personnage durant les événements racontés dans le tome 4 d'Infinite Crisis.
L'ensemble débute de façon assez inégale avant de devenir plaisant et amusant dans sa seconde moitié. En effet, au cours des premiers chapitres, on sent que les artistes se cherchent ; ne sachant pas trop quelle direction emprunter pour leur récit. On alterne donc humour décalé et action plus grave. Mais bien vite l'auteur va comprendre que le meilleur moyen d'utiliser cette héroïne très « seinpathique » (le terme n'est pas de moi), réside dans l'autodérision.
Situation cocasse, références nombreuses à la poitrine de Karren, femmes souvent très peu vêtues, on flirte régulièrement avec des éléments qui pourraient passer pour vulgaires s'ils n'étaient pas aussi exagérés et pris en autodérision.
En fin de compte, le ton est assez proche de Danger Girl. Cette série de Power Girl assume sa légèreté et en tire profit plutôt que de l'ignorer.
En outre, j'ai apprécié, qu'avant de conclure son dernier chapitre, Jimmy Palmiotti a pris soin de boucler toutes les intrigues qu'il avait lancé. Du coup, même si la série se poursuivra avec d'autres équipes, on a véritablement l'impression d'avoir lu un graphic novel en 12 chapitres.
Parce que lire une BD avec le cerveau en veille, ça peut faire parfois du bien, je vous recommande au moins la découverte de cette série.
Après, sauf à être fan, elle ne mérite peut être pas un achat.
PS : Curieusement, Urban Comics a choisi pour couverture du premier tome, une illustration qui n'a rien à voir avec ses chapitres. Donc si vous cherchez à faire des correspondances VO – VF, ne vous fiez pas aux images.