Après un run marquant mené tambour battant par Brubaker, le scénariste sort par la petite porte. La période Divided We Stand qui suit directement Messiah Complex est de qualité variable selon les séries. Sur le titre phare des mutants, c'est assez quelconque, peut-être car Brubaker savait qu'il n'avait guère plus de temps pour une longue saga (12 chapitres pour Rise and Fall of the Shi'ar Empire et surement autant pour le Complexe du Messie).
Alors il gère tranquillement ses 5 petits épisodes, sans rien raconter, rien préparer, et laisser ainsi une ardoise vierge à Matt Fraction. Et quand je dis qu'il fait table rase, je n'exagère pas. Les équipes x-men sont dissoutes, plus de camps de base, plus d'étudiants et chacun part de son côté en vacances. C'est presque aberrant comme caractérisation pour cette période de guerre que connaît la mutanité, alors que dans les séries voisines l'heure est à radicalisation.
Le trio Wolverine / Diablo / Colossus est agréable à suivre et leur franche amitié rappelle la période Claremont et ses moments de vie quotidienne parfaitement gérés, toutefois leur péripétie deviennent lourdes une fois que Brubaker ramène la chambre rouge sur le tapis.
Du côté d'Emma et de Cyclope, c'était vraiment quelconque voire même ridicule par moment avec cette histoire de San Francisco hippie.
Au dessin, Mike Choi n'est pas très en forme. S'il assure plutôt correctement les deux premiers épisodes et notamment la Terre Sauvage, rapidement ses pages se vident et ses personnages perdent en précision. Dessinateur que j'apprécie d'ordinaire, la déception vis à vis de l'histoire se double d'une autre vis à vis du graphisme.