Et voilà ! Je lis enfin les 4F de Jonhattan Hickman, scénariste de l'actuel event Secret Wars chez Marvel. Et ce premier tome, sans être exceptionnel, pose de bonnes caractérisations pour les héros, tout en essayant d'ajouter de nouveaux éléments à leur mythologie, et tease pleins de choses pour la suite.
Déjà, ce qui fait plaisir, c'est de sentir la patte d'Hickman, qui a une écriture assez particulière par rapport à d'autres scénaristes, que je qualifierai de froide à certains moments (dans son run sur Avengers notamment) ; cela dit, ce qui est cool avec ce scénariste, c'est que plus que tout autre chose dans un récit, il privilégie les concepts de sf un peu barrés, à l'image de tous les Reed Richards des différents univers qui se regroupent afin de trouver une solution pour tout (avec un trou dans lequel ils enferment les Fatalis de tous les univers...) , ou de toutes ces cités cachés que l'on découvre dans le second arc.
Le scénariste nous offre quelque chose d'inventif dans l'univers des 4F, tout en gardant le côté explorateur de ces héros. Bon, parfois, Hickman sait rester cryptique, comme dans ce numéro un peu spé dans le Nu-World auquel je n'ai pas du tout accrocher (surtout qu'on ne sait pas du tout si ça va servir par la suite, bien qu'il y ait des interludes l'évoquant dans les numéros suivant) . Sinon, il reste des bons passages, avec les débuts de la Fondation du Futur, et quelques éléments que l'auteur met en place pour ses prochaines intrigues. C'est peut-être le principal reproche que je ferais à ce volume, c'est que cela reste essentiellement de la mise en place pour les événements qui vont arriver dans les prochains numéros, avec ce fameux conflit entre les 4 cités qui sont souvent évoqués dans le volume. De toute manière, Hickman sait écrire les conflits et les guerres, donc j'ai très hâte de voir la suite pour cela.
En outre, contrairement à son run sur les Avengers où, comme dit plus haut, l'auteur écrit de façon assez froide, ici, il prend son temps pour un peu caractérisation entre les personnages, ce qui rend le récit un peu plus vivant, surtout qu'il met vite en avant les deux enfants Richards, avec une Valeria plus intelligente que son père.
Par contre, au niveau dessin, je n'ai pas été particulièrement marqué par les prestations de Dale Eaglesham et de Neil Edwards dont les styles sont très classiques, et ne font pas plus rêver que ça, surtout qu'il faut se payer un Reed Richards abominablement musclé. Cela dit, ce n'est pas si moche qu'on pourrait le penser à ma description, les auteurs étant quand même appliqués, notamment au niveau des décors et environnements sympas en ce qui concerne les quatre cités.
Bref, un bon volume, avec de bons épisodes, malheureusement pas excellents comme j'aurai aimé qu'ils soient, surtout connaissant Hickman et son habilité à écrire des scénarios épiques et ce genre de truc.