Simpliste mais raçé
Une fois passée un sentiment de déception lors de la 1ère lecture, ce Bond fait typiquement partie des œuvres que je ré-évalue à la hausse une fois à froid. En fait, je ne sais pas trop ce que j'en...
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le 6 mai 2017
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Une fois passée un sentiment de déception lors de la 1ère lecture, ce Bond fait typiquement partie des œuvres que je ré-évalue à la hausse une fois à froid. En fait, je ne sais pas trop ce que j'en attendait: je n'aime pas tant que ça les films James Bond; c'est surtout la mythologie de 007 qui me plaît ( les gadgets, les james bond girls, la musique, les méchants megalo....) mais les films en eux-même ne m'ont jamais semblé sensationnels à une ou deux exceptions près.
Ici, Ellis (qui est clairement en mode "boulot de commande"), fournit un scénario simpliste qui respecte pourtant tous les codes de 007 ( à part peut-être la JB girl en effet) : un méchant megalo, de la tôle froissée, un homme de main au physique "spécial", le passage chez Q... Mais il enrobe tout ça dans un style froid, réaliste et violent qui donne un regard presque nouveau sur la figure de Bond (du moins pour moi car je ne connaît pas les romans). Ce dernier a toujours de l'humour ( plus noir que jamais) mais fait preuve d'une violence et d'un détachement émotionnel étonnant pour le personnage ( rien à voir par exemple avec l'évolution fleur bleue de Bond de la période Daniel Craig où ce dernier pleure, agit par amour et se pose des questions sur son rôle en tant qu'agent). Du coup, il est difficile de s'attacher à des personnages qui s’exécutent comme des outils mais n'est ce pas après tout une vision plus "crédible" d'agents entraînés à être des machines à tuer?
Et c'est là que que le dessin intervient et me fait monter la note d'un point. Tout le monde n'accrochera pas au trait de Jason Masters ( pourtant idéal dans la représentation d'un univers réaliste) mais son découpage des scènes d'actions a priori anodines ( une collision de voitures, une fusillade dans un entrepôt...) et ses choix de "caméras" apportent un dynamisme et un impact indéniable. Couplé au scénario en ligne droite d'Ellis, ce dessin donne un côté story-board de luxe et permet une lecture doté d'un rythme cinématographique. Alors oui, c'est convenu à mort, mais j'ai clairement trouvé de l'intérêt dans le déroulé des séquences. Aprés si on parle de l'intrigue pure et dure, je pense effectivement qu'on risque d'être décu. Mais moi, j'attends le tome avec une certaine curiosité.
Créée
le 6 mai 2017
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