White Ladies - Under, tome 1 par fred
Under est une BD d'horreur. Attention Entendez par là de l'horreur old school.
Under fait appel à nos peurs primales, nos phobies latentes, aux légendes urbaines les plus tenaces (brrrrr) et c'est bien.
Dès les premières planches on plonge dans l'ambiance glauque de Mégalopol, sorte de New York cradingue, un peu à la Gotham City, ville au tentaculaire réseau d'égouts.
Admirablement bien construit et documenté, Under repose sur une narration qui n'est pas sans rappeler les grand classiques du cinéma de série B voire Z des années 70-80.
Il y a fort à parier que Christophe Bec a du manger un bon gros paquet de Films de l'époque en écrivant son Under.
La progression dans l'histoire respecte les codes du genre:
Présentation des protagonistes, aux caractères à la limite de la caricature :le héros/anti héros, la belle scientifique, le politique véreux, le méchant, les monstres !.
Présentation du décor : la ville dessus, sale, dangereuse, corrompue et pire encore, ses égouts gigantesques.
Le décor est planté, les acteurs sont là, l'horreur peut commencer.
La montée de l'angoisse et d'un sentiment de malaise en progression constante nous amène au fil du récit, droit vers le(s) monstre(s) !!!
Les références sont nombreuses (les dents de la mer, Alien, ...) y compris dans le dessin nerveux de Stefano Raffaele et jusque dans le (très bon) choix des couleurs de Christian Fauvrelle (glauque et verdâtre à souhait).
Stefano Raffaele, nous sert un dessin réaliste dans la droite ligne des Fumetti fantastique/horreur (les mêmes que je lisais petit squattant sans vergogne les étalages des bouquinistes).
Grand habitué de la BD qui fait peur (Pandemonium et Sarah) Stephano Raffaele n'a aucune difficulté à faire monter l'angoisse. Plan large, zoom, contre plongées vertigineuses, il ne manque que la bande son ...
Un savant mélange entre détails modernes et anciens, finit de nous perdre dans ce qui s'affirme plus comme un univers parallèle au nôtre, qu'un futur proche.
Under est une BD dense, à lire au calme (la nuit à la torche pour les plus courageux) et on attend impatiemment la suite (et fin) de ce diptyque.